Une question sur la sexualité ? N’hésitez pas à nous contacter !
Table des matières
Sexo couple :
« Malheureusement, il est difficile de répondre à cette question sans savoir les indices qui font douter la personne du plaisir qu’elle procure à son.sa partenaire. Est-ce des soupçons liés au comportement verbal, non verbal ou encore paraverbal ? Est-ce lié à une remise en question personnelle de ses capacités ou compétences ? Est-ce lié à des indices internes ou externes ?
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas mille façons d’être sûr.e que son.sa partenaire est épanoui.e : la communication est essentielle à un bon fonctionnement du couple de manière générale mais également dans la sexualité. Il est donc important, pour lever un quelconque doute, de communiquer avec son.sa partenaire.
Je rajoute néanmoins que pour pouvoir être compétent au niveau de la sexualité, il est nécessaire d’être apte à acquérir ces trois capacités : pouvoir donner du plaisir à l’autre, pouvoir recevoir le plaisir au niveau génital, et pouvoir prendre le plaisir au niveau cérébral. Dès lors, cela permet de remettre une bonne part de responsabilité quant à la prise du plaisir à l’autre, et non à celui qui le donne. »
La réponse de Catherine Jamotte, notre sexologue :
« C’est en effet un défi quotidien que d’innover son couple. Un défi à chaque réveil.
Comme chaque relation à laquelle nous tenons, nous devons prendre tout le soin nécessaire à celle-ci. Je dirais même encore plus à celle-ci car elle est la plus proche de nous, à priori la plus facile en façade, de par sa proximité si on la compare à une relation d’amitié ou professionnelle. On en oublierait presque que c’est le socle, basé sur de l’amour et de l’intimité. Cette relation est la base, la racine de la famille et de tout ce que le couple tentera de construire au fil des ans. C’est donc prioritaire d’y investir du temps, de la créativité. De ne pas négliger cette relation, cette flamme du début, en s’imaginant qu’elle est acquise une fois pour toute.
Mais comment faire sous la pression, la fatigue, le stress, les contraintes organisationnelles, les obligations professionnelles, familiales, les diktats sociétaux pour encore investir de l’énergie dans la relation intime ? J’aurais tendance à conseiller à mes patients d’y aller par petits pas, petits gestes, petits mots. En toute simplicité finalement.
Toute première chose : Dégager un peu de temps. Il n’est pas nécessaire d’attendre 10 mois pour se retrouver 15 jours en vacances. Pourquoi ne pas lâcher son ordi, gsm, télévision. Faire une promenade, le tour du quartier, du jardin même, respirer l’air frais après le repas. Eteindre la télé et papoter un peu ensemble. Pourquoi ne pas décider de faire un peu de sport ensemble pour les couples sportifs ? Se consacrer une soirée par semaine ou plus. Se dégager une ou plusieurs plages horaires « couple ». En clair : se retrouver à deux ! Parler, échanger, dialoguer, se raconter des anecdotes, COMMUNIQUER ! Ce sera parfois peut-être un peu plus tendu mais dans ces cas-là, je précise à mes patients de ne pas engager plus de 20 minutes de conversations conflictuelles. Les non -dits sont très toxiques dans une relation. On évacue et puis on trouve des solutions, des pistes. Il faut réapprendre à s’écouter, c’est très important. Comme il est tout aussi important d’exprimer sa reconnaissance, un merci, un compliment sur un simple geste du quotidien tel qu’un repas par exemple.
Ensuite, une astuce excellente pour l’intimité : user de l’humour ! Partager des émotions ensemble, ça rapproche. Profitez des rires mais aussi des silences, de la simple la chaleur du lit au réveil, de la beauté d’un paysage, etc… Utilisez tous vos sens… en duo !
Prendre soin de soi est également important. Pas uniquement pour son amoureux/amoureuse mais aussi pour se sentir bien soi-même, dans sa tête, son corps. Prendre le temps pour une douche apaisante, se passer de la crème sur le corps, se relaxer, écouter de la musique, savourer l’air et les rayons du soleil. Pas besoin de se ruiner ! En étant bien avec vous-même, vous pouvez être la plus séduisante des femmes ou des hommes même en pantoufle !
Dernière astuce : Séduire comme au premier jour votre compagnon/compagne ! Le plaisir des caresses, du toucher, même en se croisant dans la maison, le contact, c’est cool non ? Et surtout, lâcher prise !
Si j’ose dire, c’est dans la longueur que le couple trouve son bonheur. Il suffit de le soigner, de l’entretenir, de s’en occuper, d’en prendre soin avec tendresse, bienveillance et beaucoup d’humour.
Osez consulter un/une sexologue pour avoir d’autres pistes. Personnellement, les idées ne manquent pas quand on travaille en alliance en thérapie de couple. Quelques séances et cela donne de formidables résultats ! Dans la société où tout va tellement vite, trop vite, parfois un regard extérieur peut être une aide précieuse. »
La réponse de Catherine Jamotte Sexologue , notre sexologue :
« Entre les fêtes de fin d’année, les réunions de famille, les préparatifs et les repas à rallonge, les émotions intenses et parfois beaucoup de stress, sans oublier les enfants qui sont en congé, se consacrer à son couple devient un peu le parcours du combattant. Une période de plaisir, naturellement, mais avouons-le, également fatigante, à moins d’avoir opté pour les réveillons pyjamas… Et la fatigue n’invite pas à l’intimité du couple et aux pirouettes sexy’s ! En fin de journée ou de soirée, nous sommes toutes et tous ravis de plonger dans nos plumes pour dormir du sommeil du juste, s’endormir dans les bras de Morphée ou de Brad Pitt…
Il est temps avec la nouvelle année de se remettre à prendre soin de son couple pour ne pas se perdre ou se laisser rattraper par une routine, sans en faire des tonnes évidemment…
Surtout, aucune pression
Si vous avez la chance de bénéficier de quelques jours de congé, prenez le grand air, petite promenade à deux même dix minutes, main dans la main.
La sexualité n’est pas que pénétration !
Prenez le temps de vous installer à deux, regarder au chaud un bon film, lire un livre, être ensemble, profiter des moments de silence. « Un silence, voilà qui est suffisant pour expliquer un coeur » a écrit Molière.
Reprenez le temps de vous câliner, exprimez votre amour à votre façon (gestes, paroles, petits mots gentils, petits plats…)
Retrouver le plaisir des caresses, chacun/chacune à son rythme, pas nécessairement génitales. Cela procure des endorphines et ocytocines sécrétées par le cerveau, hormones de plaisir, de bien-être et d’attachement. En somme, plaisir des sens et feux d’artifice biochimique ! Le cerveau est le maître du jeu !
Retrouvez donc votre couple en douceur, lâchez prise et, chemin faisant, complicité, sensualité et plaisirs intimes suivront.
Enfin, mon credo : Rire ensemble, c’est le pied ! L’assurance d’une longévité à deux. »
La réponse de Catherine Jamotte, notre sexologue :
« Ce n’est pas très flatteur de découvrir que sa moitié regarde du porno seul ou seule. L’égo en prend soudain un coup. Comment le prendre ? Comme une infidélité en ne se sentant tout à coup plus assez séduisant(e) ? « Je ne lui suffit plus ?», « Mon ou ma partenaire est pervers(e) ? », … Autant de questions qui se bousculent et qui peuvent faire vaciller un couple par manque de communication.
A l’heure d’internet, rien n’est plus facile qu’un clic pour avoir accès aux images pornographiques. Selon un sondage français réalisé par l’IFOP pour un site de rencontre, 1 hommes sur 5 avoue regarder du porno une fois par semaine. C’est d’ailleurs plus souvent le fait des hommes que des femmes. Pourtant, les femmes regardent aussi du porno ! Certaines patientes ne cachent pas que certaines images érotiques leur procurent des papillons dans le ventre et stimulent leur désir… Et il n’y a rien de mal ! Certains couples regardent un film porno ensemble pour se mettre dans l’ambiance.
Là où il y a lieu de s’interroger très sérieusement, c’est quand son/sa partenaire préfère regarder un porno que de faire l’amour ! Ou y trouve de meilleures sensations. Le plaisir solitaire devant du contenu porno permet, entre autres, de se décharger du stress de la journée mais attention à l’addiction ! Ne plus savoir faire sans porno est le signal que quelque chose ne va plus dans sa vie.
Le porno permet-il d’assouvir un fantasme peu ou clairement hard que l’homme/la femme ne souhaite pas assouvir dans la vraie vie ? Encore une fois, je le répète, la limite est le rapport à la pornographie. A partir du moment, où on ne peut plus s’en passer, il y a lieu de tirer la sonnette d’alarme !
J’aimerais préciser également : la taille des parties génitales et les pratiques ne sont en aucune façon des références ! Cela peut causer des dysfonctions sexuelles pour ceux/ celles qui regardent et se comparent. Attention également à l’image de la femme véhiculée : elle est déshumanisée. L’adulte doit rester informé, éduqué, conscient de la réalité, prendre du recul, se responsabiliser. Attention aussi aux jeunes. Les études ont montré que dès 10 ans, des enfants sont mis en contact avec des images pornos… Quel trauma pour leur future vie intime !
Pour clôturer, je vous propose humblement quelques points de repère afin de répondre à cette fameuse question « Mon compagnon/compagne regarde du porno, est-ce grave ? » : Pas de panique ni de dramatisation, le porno est un support visuel à la masturbation, mais restons vigilent(e) et quelques signaux d’alarme peuvent alerter. Il faut favoriser l’éducation à la sexualité, le dialogue, l’ouverture, le respect de son corps et au corps de l’autre le plus tôt possible, le plus naturellement possible et osez consulter. COMMUNIQUER ! »
La réponse de Catherine Jamotte, notre sexologue :
« Voici bien une question qui revient régulièrement lors des consultations en sexologie. Doit-on parler de ses fantasmes à son ou sa partenaire ?
Je trouve cette question tout à fait pertinente. A priori, c’est à chacun ou chacune de décider de le ou les dévoiler. Soit pour assouvir un fantasme avec le consentement de l’autre, soit par volonté de transparence totale dans le couple. Mais la transparence absolue est-elle, in fine, une si bonne chose ? C’est une réflexion subjective de ma part, je l’avoue. N’avons-nous pas le droit à un petit jardin secret… ?
Petite précision, le fantasme — parfois orthographié phantasme — est une manifestation, consciente ou inconsciente, d’un désir. C’est un concept majeur de la psychanalyse.
Il peut donc nous inviter à l’imagination, à stimuler notre propre désir. Il nous invite à devenir le réalisateur de son propre film imaginaire.
J’ouvre des portes sans en dévoiler obligatoirement les clés à mon partenaire. Prenons, par exemple, une image excitante. Elle ne le sera peut-être pas pour l’autre. Pire elle pourrait susciter frustration, jalousie. Imaginons, le mari qui aime les femmes rondes avec une poitrine opulente, sa partenaire est physiquement tout le contraire, clash assuré !
Il y a fantasme et fantasme. Exemple : l’envie de faire l’amour sur la plage. Il n’y a pas de raison de ne pas partager cette envie avec l’autre. L’envie de faire une expérience insolite, une autre pratique, ça se discute sans problème. Mais si l’image d’un corps, d’une scène de cinéma ou d’un livre nourrit un de vos fantasmes, vous n’êtes pas obligé de tout partager au risque de briser la magie, l’imaginaire, le désir, la créativité.
Le fantasme, un stimulant, un booster de désir.
En sexologie, l’imaginaire, le fantasme, peuvent stimuler le désir, aider à surmonter les dysfonctions érectiles. Les partenaires, ne seront peut-être pas emballés de savoir que l’un ou l’autre pense à un acteur pour maintenir son excitation… Et cela vaut quel que soit le couple que vous formez : hétéro, homo, bi, poly amoureux ! Il n’y a aucune case.
Comme toujours, chacun et chacune est libre de faire, de dire ce qu’il ou elle a envie. Le consentement reste incontournable. Mais tout dévoiler…
Entretenir son jardin secret, sa part de mystère.
Le jardin secret… : « Univers profond de l’être où s’épanouissent les sentiments, les passions et les rêves intimes tenus cachés »
Ce jardin est un refuge et ne pas tout dire ne signifie pas que vous mentez. C’est une part de vous-même que vous gardez afin de préserver votre individualité et c’est tout à fait sain de le faire. Ça permet aussi de protéger ce qui est fragile en vous et de garder une part de mystère. Et le mystère nourrit le désir, c’est une arme de séduction.
Je le répète, être en couple ne signifie pas former une seule et unique personne ! Garder sa personnalité et ses pensées intimes n’est pas synonyme de trahison ni de déloyauté. Chaque individu se nourrit de ce qu’il est, de ce qu’il a vécu dans son passé, de ce qu’il ressent. Toutes ces pensées et émotions sont jalousement conservées dans un petit recoin du cerveau et constituent, en quelque sorte, notre essence, notre personnalité, notre spécificité. Il n’est pas nécessaire de tout se dire au sein d’un couple à partir du moment où l’honnêteté et la sincérité prédominent.
Dans tous les cas, la communication est primordiale au sein d’une relation amoureuse. À partir du moment où quelque chose dérange l’autre ou l’interroge, il faut en parler.
Je reprendrais volontiers cette citation de Henning Mankell, écrivain suédois, connu pour son personnage de roman le détective Kurt Vallander : « On ne peut pas tout partager, il faut s’aménager un jardin secret. En avançant dans la vie, on acquiert cette sagesse fondamentale qui vous indique les rêves qui sont à partager et ceux qui sont à garder secrets. » »
La réponse de Roxane Evrard & Quentin Longrée, nos sexologues :
« En couple, il n’est effectivement pas évident de s’accorder sur la fréquence des rapports sexuels puisque nous n’avons pas l’envie, le désir, le besoin d’un rapprochement sexuel en même temps !
Nous ne parlons d’ailleurs pas assez de cela : chaque membre du couple a sa vie, ses occupations, peut-être un emploi, des loisirs. Dès lors, en fin de journée généralement, lorsque le couple se retrouve, et que l’un des deux sent qu’il aimerait avoir un rapport sexuel avec son.sa partenaire, faut-il encore que sa moitié soit dans les mêmes conditions. Et ça, ce n’est vraiment pas évident !
Une problématique fréquente rencontrée en sexothérapie de couple est cette différence d’envie de rapports sexuels entre les partenaires en termes de fréquence. En tant que sexologues, nous entendons souvent « il.elle veut plus souvent que moi », « ça ne me suffit pas, j’ai envie de plus ». Dès lors, que faire ? Là non plus, ce n’est pas évident puisqu’il n’y a pas de baguette magique toute faite… Doit-on prendre en charge le.la partenaire qui a « trop » envie ? Ou plutôt travailler avec celui.celle qui en a le moins envie ? Et ce cas de figure n’est pas le seul… Que faire lorsque nous avons envie de rapports sexuels plus fréquents et que notre conjoint.e ne le sait pas ou ne le comprend pas ? Ou encore, que rien ne change malgré que l’autre en ait conscience ?
Le point le plus fondamental, et cela vaut pour toutes les relations humaines, c’est la communication. Elle est essentielle, et les études scientifiques ne cessent de le répéter. Une bonne longévité de couple, une meilleure satisfaction relationnelle et sexuelle, ces points sont toujours corrélés à une bonne communication. Parler, échanger, communiquer entre vous sur vos difficultés, vos insatisfactions, vos désirs. Un secret ? Parler autant des points négatifs que des points positifs !
En tant que sexologues, nous nous accordons à dire que dès qu’il y a souffrance ou insatisfaction, et qu’après avoir tenté seul.e. (ou en couple) de faire changer la situation pour laquelle nous ne sommes pas satisfaits, rien ne change, il serait alors peut-être intéressant de se rendre chez un professionnel sexologue afin de pouvoir vous aider. N’attendez pas que les choses s’enveniment dans la relation pour faire appel à l’aide. Des professionnels existent, ils sont là pour ça.
Les partenaires doivent verbaliser quel est leur niveau d’attente par rapport à la fréquence sexuelle et ce qu’ils sont disposés à faire (ou pas) pour faire évoluer la situation. Il faut garder en tête qu’en sexualité, on ne peut pas aller plus vite que celui qui va le plus lentement. Le principe est de ne pas forcer celui qui en a le moins envie sinon le rapport pourrait devenir synonyme de contrainte. En tant que sexologues, nous pouvons proposer d’amener dans le couple des choses qui stimulent le désir de la personne qui en a le moins envie et d’autres qui calment le désir de celle qui en a le plus envie. Ainsi, on peut tenter de rapprocher les fréquences des partenaires et donc de diminuer la différence d’envie. »
La réponse de Roxane, notre sexologue :
« Avant tout, prenons un court instant pour revenir sur la définition de ce qu’est un fantasme :
Le fantasme est une représentation mentale sous forme de scénarios ou d’images, consciemment, et qui permet de déclencher une réaction sexuelle. De ce fait, avoir recours à un fantasme fait émerger du désir et de l’excitation sexuels. Ils sont nécessaires et utiles à la vie sexuelle, que ce soit lors de la masturbation, de « préliminaires », ou de rapports sexuels avec ou sans pénétration.
Être en couple et avoir des fantasmes incluant une ou des autres personnes n’est absolument pas un problème. Selon une étude publiée dans le journal Sex and Marital Therapy, fantasmer en étant en couple sur quelqu’un d’autre améliorerait même le désir vis-à-vis de notre partenaire.
Dès lors, fantasmer sur un.e autre lorsqu’on est en couple est tout à fait normal. Les fantasmes ne sont d’ailleurs pas des scénarios que l’on souhaite forcément mettre en pratique dans la réalité. Il n’est pas non plus obligatoire de les partager avec son.sa partenaire. Nous pouvons par contre échanger là-dessus avec notre partenaire mais uniquement si nous sommes capables et aptes à entendre la réponse de l’autre. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue :
« On vit une époque formidable de libération de la sexualité. Le monde du sex-toy n’a jamais été aussi florissant avec des objets de toutes les tailles, formes, couleurs et utilisations. Petit à petit, ces petits (ou pas) objets entrent de plus en plus dans notre intimité pour le plus grand bonheur des utilisateurs intéressés.
Mais il ne faut pas perdre d’esprit que ce n’est pas parce qu’ils se démocratisent que tout le monde aime les utiliser pendant l’acte ou en solo. Le sex-toy reste une part de la sexualité mais il n’est ni nécessaire ni suffisant pour avoir une sexualité épanouie. En effet, tout le monde n’aime pas utiliser les sex-toys ! Et il faut le respecter comme toute préférence, les gouts et les couleurs ne se discutent pas !
Cela peut être synonyme de frustration dans le couple quand une personne adore ça et l’autre n’aime pas. Dans ce cas, il faut impérativement prendre le temps d’en discuter. Exprimer l’envie et entendre la non-envie de l’autre côté et inversement. Tenter de persuader l’autre n’est pas une bonne idée, cela reviendrait à ce que la personne fasse quelque chose qu’elle n’aurait pas envie ou de forcer. Ceci est à proscrire impérativement dans la relation de couple ! Si un des partenaires n’a pas envie d’utiliser de sex-toy, il faut l’accepter, qu’importe la frustration que cela peut amener.
Il n’empêche qu’il y a peut-être moyen de s’arranger pour utiliser le sex-toy d’une autre manière ou en solitaire. Les envies et besoins sexuels évoluent avec le temps et la pratique, faire du forcing est la meilleure manière pour qu’une évolution ne se fasse pas. Si notre partenaire ne veut pas utiliser de sex-toy, cela ne veut pas dire que ce sera toujours pareil dans un an. Enfin, il faut aussi savoir ce que la personne désire ou pas. Il y a une telle variété de sex-toys qu’on peut imaginer l’utilisation d’objet qui ne sont pas destinés à la zone génitale (des attaches, cordes, caresses avec plumes, etc…), des huiles de massage, des bougies et bien d’autres choses.
A notre époque, il faut aussi pouvoir accepter que tout le monde n’ait pas envie de tout faire au niveau de la sexualité. On en parle tellement souvent dans les médias (et partout en fait) que cela peut devenir une sorte de pression sociale. « Quoi ? Tu n’as pas de sex-toy ? Tu ne dois pas être un bon coup… » et autres réflexions déplacées sont de plus en plus répandues.
Pratiquer une sexualité c’est, implicitement, accepter la frustration que cela peut amener. Notre partenaire ne peut pas répondre à toutes nos envies/attentes sexuellement et nous ne pouvons également pas combler totalement notre partenaire. Une astuce est de ne pas se focaliser sur ce qui ne fonctionne pas mais bien sur ce qui fonctionne, les points de rencontre. »
La réponse de Catherine Jamotte, notre sexologue
« Dans ce 21ième siècle, les moyens de communications sont légion ! Internet, télévision, … tous ces moyens de communication technologiques qui sont censés nous faciliter la vie.
Je me demande, moi, si cela est vrai pour notre couple et notre sexualité. Car force est de constater que, in fine, nous ne communiquons plus beaucoup avec notre partenaire ou difficilement. Pourtant la relation sexuelle épanouissante repose sur une qualité de la relation entre les deux amoureux/amants. Et une bonne relation entre deux êtres passe par une bonne communication. Pas si simple ! Alors que faire ?
Premier conseil : S’écouter soi-même, se connaître, connaître son corps pour dire à l’autre ce que nous aimons, sans tabou, sans peur en s’exprimant en « Je ».
Deuxième conseil : Ecouter l’autre aussi, ce qu’il aime ou ce qu’il n’aime pas. Ce n’est pas vexant, ça marche en fait dans les deux sens et cela évite tout malentendu, simulation et non-dits qui, à long terme, sont bien plus regrettables pour notre sexualité et l’amour dans le temps.
Troisième conseil : La communication peut passer par un silence : être simplement à deux, dans les bras l’un de l’autre, est une forme de communication étonnamment efficace à tout point de vue. Essayez donc pour voir
Nous avons le droit aussi, chacun et chacune, d’avoir un jardin secret ; je pense ici à l’imaginaire.
Quoiqu’il en soit, la communication est importante et peut se pratiquer de différentes manières, par le regard, la parole, le silence, un geste tendre, un acte. Elle doit être bienveillante, authentique !!!
Et important : couper vos écrans régulièrement !
Si le ton monte, cela arrive à tout le monde :
Pensez à vous exprimer en « je ».
Ne pas vous éterniser au-delà de 20 minutes en cas de dispute.
Choisissez un terrain neutre pour aborder un sujet délicat.
N’hésitez pas à présenter des excuses quand les mots ont dépassé la parole. Cela nous arrive à toutes et tous dans les moments de stress, d’emballement.
Bienveillance, écoute, authenticité, honnêteté, silences, corps à corps, regards, sont des clés très efficaces pour favoriser la communication entre deux partenaires. Une bonne communication favorise une bonne relation, favorisant elle-même une joyeuse sexualité ! Un ou une sexologue peut vous y aider.
Dernier petit conseil :
Ne jamais s’endormir sur un conflit, faites l’amour pas la guerre ! »
La réponse de Catherine Jamotte , notre sexologue : ☀
« Vous n’êtes plus au travail ! Ma réponse sera celle-ci, il n’y a aucune raison de converser avec votre collègue sauf urgence ou demande de remplacement. Une réponse un peu directe de ma part je l’avoue, mais profitez donc de votre foyer, de votre compagnon/compagne, de votre famille. C’est le socle de votre vie, une base solide, réelle et non virtuelle qui à l’égal d’une fleur arrosée, d’un jardin bien entretenu vous procurera bien plus de plaisir sur la longueur si j’ose dire… à tout point de vue.
Ne mélangez pas tout, ne laissez pas votre travail, encore moins un(e) collègue s’immiscer dans votre intimité au risque de vous attirer les foudres de votre moitié.
Imaginez-vous juste un instant que votre compagnon/compagne converse à côté de vous avec son/sa collègue ou un(e) voisin(e) ou un ami(e) ou un papa/une maman d’élève de la classe de votre enfant… Ne seriez-vous pas vous aussi contrarié(e) ? Imaginez- vous ensemble dans le salon, ou en vacances, mais chacun en lien avec une autre personne à distance. Au lieu de profiter d’une relation bien réelle, certes parfois houleuse ; la vie de couple n’est jamais toute rose, vous êtes en relation virtuelle chacun avec quelqu’un d’autre. Est-ce une infidélité ? La question mérite d’être posée. Le virtuel nous pousse à fantasmer une relation idéale qui, dans la réalité, serait sans doute toute différente.
Les outils de communication sont nombreux, tout comme les réseaux sociaux « pour le meilleur et aussi pour le pire.
Bien entendu, ma réponse n’est en aucun cas fermée. Tout le monde a le droit de discuter, rire, échanger avec son ou sa collègue, son ou sa voisine. Il faut trouver la juste dose en réalité. Savoir à un moment donné décrocher du travail, des activités sociales, sportives, de l’éducation des enfants et vivre le moment présent avec son ou sa partenaire.
Continuer sa soirée en conversant avec quelqu’un d’autre virtuellement en présence de sa moitié, son ou sa compagne est un peu dommage. Il nous reste peu de temps de qualité avec les charges diverses. Vivez le moment présent ! Ne laissez pas le travail envahir sa sphère privée ou tout autre chose. Et peut-être que si il y a un besoin de ne pas profiter de la relation à la base de toutes les autres, ce n’est peut-être pas le conjoint ou conjointe qui a un souci mais soi-même : frustration, insatisfaction. Évidemment, on ne fusionne pas dans un couple mais il est important de soigner sa relation à l’autre.
Notons également que nous sommes toutes et tous un peu jaloux mais que trop de jalousie abîme la relation, l’empoisonne. Une relation saine est basée sur la confiance et il suffit parfois de se mettre à la place de l’autre, écouter ses demandes, lire sa détresse. J’avoue que si mon conjoint passe plus de temps en conversation virtuelle avec une collègue, je serais bien triste ! C’est que quelque chose ne tourne pas rond… »
Pourquoi ne pas relire la fable de Jean de La Fontaine « Le chien qui lâche sa proie pour l’ombre », une très belle allégorie je trouve. »
Chacun se trompe ici-bas.
On voit courir après l’ombre
Tant de fous, qu’on n’en sait pas
La plupart du temps le nombre.
Au Chien dont parle Ésope il faut les renvoyer.
Ce Chien, voyant sa proie en l’eau représentée,
La quitta pour l’image, et pensa se noyer ;
La rivière devint tout d’un coup agitée.
A toute peine il regagna les bords,
Et n’eut ni l’ombre ni le corps.
Jean de La Fontaine
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« Cette question est très appréciable car nous confronte à la thématique des rapports sexuels pénétratifs versus non pénétratifs. Une majorité d’entre nous, en lisant cette question, doit probablement se demander comment ce serait possible d’avoir des rapports sexuels avec une pénétration alors que les partenaires (hétérosexuels qui plus est 🙄) ne sont pas géographiquement proches et ensemble … Et oui, ça, c’est typiquement ce que la société continue de nous faire croire : un rapport sexuel = un pénis qui s’introduit dans un vagin en faisant des allers-retours. Non, la sexualité n’est pas exclusivement réservée à des couples hétérosexuels, et ne doit pas forcément impliquer que les partenaires soient présents physiquement !
Pour en revenir à la question, il y a des tas de façons d’avoir un rapprochement intime et sexuel entre partenaires si l’on n’est pas dans la même pièce au même moment. La distance permet justement de tenter plusieurs choses qu’on ne ferait pas toujours. L’accessibilité par les réseaux sociaux et internet facilite tellement le rapprochement même si nous sommes séparés de milliers de kilomètres.
Venons-en à la pratique : prendre un rendez-vous ensemble à un moment qui nous convient pour un petit appel en vidéo érotique, se caresser chacun mutuellement en se regardant à travers la caméra, s’envoyer des sextos (= messages érotiques et sexuels) en partageant certains fantasmes, se raconter ce que nous aurions envie de faire ensemble au téléphone, réaliser un strip-tease par téléphone, s’envoyer des photos ou vidéos érotiques (mais attention néanmoins, dès que nous envoyons une photo ou une vidéo de nous dénudé.e, nous n’avons plus aucun contrôle de l’utilisation du média!), prendre une douche érotique ensemble par vidéo, avoir recours à des sextoys que l’autre peut commander à distance (wifi/4G), réaliser un strip-poker ou autre jeu de société par caméra, etc.
Bref, vous l’aurez compris, il suffit d’être créatif et la distance qui vous sépare n’est désormais plus une excuse pour partager de chouettes moments intimes ! »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Discuter de nouvelles pratiques n’est pas toujours chose aisée dans le couple. En effet, plusieurs émotions peuvent venir nous jouer des tours telles que la peur ou la honte. La peur nous permet d’anticiper les choses négatives qui peuvent survenir à la suite d’une action ou situation. Dans ce cas, la peur peut nous prévenir (souvent à tort) que notre partenaire pourrait mal prendre ce que nous allons proposer, qu’il ou elle va nous juger, etc… L’émotion de honte nous permet d’anticiper le regard négatif que nous pourrions porter sur nous. Par exemple : « je ne suis pas normal », « c’est dégoutant ce que je demande », etc… Ces émotions peuvent nous bloquer lors de notre demande. Il importe de ne pas les laisser prendre toute la place de notre esprit quand nous voulons nous lancer sinon nous ne demanderons jamais. Nous pouvons utiliser des petits trucs comme des pensées facilitatrices. Par exemple : « j’ai le droit de demander », « avoir des envies ne fait pas de moi un monstre », « peut etre mon partenaire a aussi envie de le faire mais il n’ose pas me le demander », « si mon partenaire me demandait quelque chose, j’écouterais sa demande avec respect ; pourquoi en serait-il différent avec moi ? », etc…
Afin de discuter de nouvelles pratiques, il faut que les membres du couple aient confiance l’un dans l’autre. Le fait d’avoir confiance en la capacité de l’autre à entendre notre demande sans la juger ou rire est capital. Dans le cas contraire, la personne pourrait perdre l’envie de s’ouvrir au partenaire et ce serait délétère pour le couple.
Gardons en tête que chaque personne a dans son esprit des envies, des fantasmes. Les partager revient à dire à l’autre : « je te fais assez confiance pour me mettre à nu ». C’est une preuve de confiance et d’affectivité que d’ouvrir son intimité au partenaire.
Concrètement, dans un premier temps, il importe d’échanger avec le/la partenaire en se posant des questions. Par exemple, on peut commencer par « Es-tu satisfait(e) de nos relations sexuelles ? » ou « Y a-t-il des choses que tu aimerais essayer lors de nos rapports ? ». Ceci va déclencher une discussion lors de laquelle nous pouvons tester si notre partenaire est enclin à une proposition. Si la discussion est fluide, se passe bien ou que le partenaire pose clairement la question « et toi ? » ; il faut saisir l’opportunité. C’est à ce moment qu’on ne peut pas laisser les émotions prendre trop de place. On peut aussi parler du sujet de manière neutre avec le partenaire : « Tiens, j’ai lu un article sur cette pratique, tu en penses quoi ? ».
Il faut garder en tête que chaque personne a ses envies propres. Une proposition ne veut pas dire qu’elle va être acceptée à coup sûr. Il faut laisser la possibilité que la personne accepte, refuse ou négocie. Le consentement reste primordial pour une sexualité épanouie et une exploration de qualité. Si le partenaire refuse, il faut l’accepter. La vie est faite de frustration et on ne peut tout avoir. Cependant, cela ne veut pas dire que le partenaire va refuser tout ce que l’on va demander. Encore une fois, la négociation permet à deux personnes de s’adapter. Il est aussi possible que ce qu’une personne veut demander rencontre les attentes du partenaire et les choses se mettront en place aisément. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Regarder de la pornographie doit rester une pratique suivant certaines règles. La première est d’être bien au clair sur le fait que la pornographie n’est pas la réalité. Ce qui est représenté dans ces films/clips est fictif, préparé et dans un contexte bien particulier. Ensuite, la pornographie doit avoir le rôle exclusif d’excitation, il ne peut être pris comme matériel éducatif (sauf pour les étudiants en cinématographie) !
La pornographie, c’est de la fiction pour un public majoritairement masculin avec des caractéristiques précises faites pour exciter un public majoritairement masculin. Bien entendu, les femmes peuvent y trouver leur compte mais elles ne sont pas le public ciblé par ce style de contenu.
Regarder du matériel pornographique en couple peut être une belle expérience si l’objectif est de faire monter le désir des partenaires. Néanmoins, il faut s’assurer de plusieurs choses avant de consommer. Dans un premier temps, il faut que le couple soit clair sur le pourquoi il regarde ce genre de matériel. Si c’est du divertissement de couple, pourquoi pas. Maintenant, si cela se fait car un des partenaires veut s’exciter au dépend de l’autre, cela va coincer. Dans un second temps, les protagonistes de ce genre de film sont choisis sur le volet pour correspondre aux désirs des personnes qui visionnent. Cela peut entraîner des complexes chez les partenaires. Il est important de ne pas se comparer aux acteurs/actrices. Une discussion préalable est nécessaire pour se rassurer mutuellement par rapport au physique du partenaire. Enfin, des limites doivent être posées sur le genre de matériel pornographique que l’on va regarder, ce que l’on va faire pendant/après le film et comment va se dérouler la sexualité après ce visionnage.
Encore une fois, la clef est la discussion avec le/la partenaire afin de que l’expérience plaise aux deux personnes. Il faut évidemment que chacun soit ok avec la démarche sinon des tensions peuvent vite apparaitre. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« On entend souvent le préliminaire comme un acte posé avant la relation sexuelle. Ce terme n’est pas tellement bien utilisé car une caresse ou un rapport bucco-génital est un acte sexuel à part entière. On peut également se poser la question suivante : si le « préliminaire » est là pour faire monter le désir, cela englobe pas mal d’autres choses comme un diner en couple, danser, s’apprêter pour un rendez-vous, etc…
Il faut déjà comprendre ce qu’on entend par préliminaire. Est-ce se regarder dans le blanc des yeux ou une fellation/cunnilingus ? Nous allons considérer que c’est la seconde solution.
Il faut savoir que tout le monde n’aime pas les mêmes choses. Les mêmes actes peuvent susciter des sensations différentes en fonction des personnes. Certaines personnes peuvent ne pas aimer la sensation d’une langue qui passe sur leur sexe alors que d’autres en raffolent. Il y a aussi une différence entre donner et recevoir. L’un n’a pas de lien spécifique avec l’autre ; on peut aimer donner mais pas recevoir et inversement.
Vous n’aimez pas donner ?
Ce n’est pas une obligation ! Le principal est de pouvoir communiquer avec le partenaire sur la situation et son inconfort par rapport à cette pratique. A mon sens, nous sommes ici dans le cadre du consentement. Cela peut aussi venir d’une aversion sensorielle, difficulté par rapport aux odeurs par exemple, trouver cela sale (ça ne l’est pas si on entretient tout comme il faut !) ou ne pas se sentir à la hauteur. Très souvent, avoir l’avis de l’autre permet de libérer la situation et de trouver une solution.
Il existe également toutes sortes de pratiques qui permettent de profiter d’un moment accompagné ou en solitaire, l’exploration de ces techniques est importante pour la bonne expérience de tout le monde. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Durant la grossesse, tout change : La forme du corps, les hormones, les préoccupations, etc… Il se peut que la sexualité varie également. Le désir peut être plus grand ou plus faible. Cela dépend des personnes et des grossesses. Il y a aussi des problèmes physiques qui peuvent rendre la sexualité moins épanouissante. Dans ce cas, la première chose à faire et d’en discuter pour ne pas mettre le/la partenaire dans une situation désagréable.
La sexualité dot aussi être adaptée aux différents stades de la grossesse. Lors des derniers mois par exemple, il est plus difficile de faire des acrobaties avec un ventre très rond.
Petit point de sexoéducation : durant toute la grossesse, l’embryon/le foetus se situe dans l’utérus. Les rapports sexuels pénétratifs ont uniquement lieu dans le vagin. Ce dernier est d’ailleurs séparé de l’utérus par le col de l’utérus. Rien ne peut être introduit ou ne peut franchir ce col de l’utérus. Il n’y a donc pas de risques d’aller « toucher » l’embryon durant un rapport pénétratif ! Si vous avez donc le feu vert de votre gynécologue ou sage-femme, vous pouvez totalement profiter de la liberté qui vous est offerte d’avoir des rapports sexuels pénétratifs ou non. »
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« Il n’est effectivement pas évident, ni simple, de pouvoir faire des remarques, ou des critiques même si elles sont constructives. Cela nécessite d’avoir des compétences en affirmation de soi. Pas de panique tout s’apprend !
La théorie de la CNV, à savoir, la Communication Non Violente est un bon point de départ. Selon la CNV, lorsque nous souhaitons exprimer quelque chose à son.sa interlocuteur.trice, elle propose d’exprimer :
- En premier lieu les faits que l’on peut observer (exemple : « quand tu montes le soir me rejoindre au lit et que tu demandes pour avoir un rapport sexuel, … »)
- Ce que l’on ressent comme sentiments ou émotions (« … je me sens très mal à l’aise, et je me ferme tout de suite… »)
- Puis nos besoins en lien avec la situation (« … j’aimerais vraiment d’abord partager un moment de qualité à deux… »)
- Et enfin d’exprimer directement notre demande (« la prochaine fois, quand tu veux me faire savoir que tu es ouvert à avoir un rapport sexuel avec moi, pourrais-tu d’abord passer un peu de bon temps avec moi et te rapprocher moins directement ? »).
Pour pouvoir bien appliquer cette théorie, il sera nécessaire de s’entrainer, de s’ajuster, et de persister. C’est donc un excellent point de départ qui ouvre à la communication, tout en respectant l’autre. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Il faut bien distinguer orgasme vaginal et clitoridien.
Jouir uniquement par pénétration est assez laborieux et la plupart des femmes sont bien plus stimulables de manière clitoridienne.
Ne pas faire jouir sa partenaire par la simple pénétration est plus la « norme » que l’inverse.
Il faut insister sur le fait que même sans jouissance, le plaisir est présent. Ce n’est pas un échec !»
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de cette question, c’est la communication ! Sans elle, rien ne peut se faire dans le couple.
La sexualité de couple est un jeu, un échange, dans lequel les deux partenaires se donnent à l’autre et reçoivent l’autre. C’est une continuelle adaptation d’une personne à une autre. Pour ce faire, il faut que les partenaires expriment leurs envies, leurs désirs et voient ensemble si l’autre peut les rencontrer. Une mauvaise communication (ou pas de communication du tout) amène des frustrations ou des moments potentiellement déplaisants.
Le consentement est également primordial dans le couple. Se forcer n’est pas acceptable dans une relation. Pour que tout le monde se sente bien, il faut que l’envie soit partagée. Si une chose pose problème, faire une pause et en parler peut vraiment débloquer la situation. Si l’envie est de partager avec l’autre son plaisir et de faire ce que l’on peut pour que l’autre passe un moment agréable, ce sera un très bon rapport ! »
Sexo solo :
- La première étape est donc de savoir précisément ce qui nous fait du bien. Lorsqu’une personne se masturbe depuis des années, elle se connaît bien, elle sait de manière automatique la manière d’atteindre l’extase. Il est donc nécessaire de revenir aux bases : avoir à l’esprit ce qui fonctionne pour elle : endroits, zones érogènes, vitesses, pressions, sens, etc.
- La deuxième étape est d’en discuter avec son partenaire pour lui transmettre nos préférences érotiques.
- La dernière étape est d’appliquer et de mettre en pratique la théorie. Chacun.e doit alors corriger et rectifier les gestes de son.sa partenaire, et ce, sans se vexer.
« Pas du tout ! Le vaginisme est une dysfonction sexuelle qui peut très bien se prendre en charge.
Pour rappel, souffrir de vaginisme implique qu’une pénétration génitale avec un pénis, sextoy, spéculum et/ou un tampon est impossible ou extrêmement douloureuse. En effet, c’est le muscle du périnée (muscle entourant le vagin) qui en est généralement responsable car il se contracte de manière involontaire.
Dans les situations de douleurs génito-pelviennes, il est par contre nécessaire de s’entourer d’une équipe pluridisciplinaire (gynécologue, kinésithérapeute, sexologue, psychologue, parfois dermatologue vulvaire, etc.). Ces prises en charge amènent de bien meilleurs résultats que si un.e professionnel.le reste seul.e à travailler avec le.la patient.e.
Si vous pensez souffrir de vaginisme et que les rapports sexuels sont impossibles ou extrêmement douloureux, ce n’est pas normal et il est nécessaire de s’orienter en premier lieu chez un gynécologue afin de diagnostiquer la dysfonction. Ensuite, ce dernier réorientera probablement la.le patient.e chez un kinésithérapeute pour une rééducation périnéale.
Enfin, en parallèle, un travail sexologique ou psychologique peut se mettre en place pour apprendre à gérer le stress, casser le cercle vicieux de l’anticipation de la pénétration, réapprivoiser son corps et développer une sexualité épanouie. »
La réponse de Roxane, notre sexologue :
« Grave ? Cela dépend de ce que chacun.e entend par « grave ». Si votre partenaire ou vous souffrez d’un manque de désir sexuel et qu’il y a vraiment une souffrance, cela peut être gênant, pour soi ou pour le couple. Si par contre, si vous n’avez aucune envie sexuelle et que cela ne vous pose pas de problème, alors non, ce n’est absolument pas grave.
Le désir sexuel est quelque chose de très fluctuant au cours de la vie. Il est très vite touché et atteint lorsqu’on est dans une période de stress, d’échec, de tristesse, de déception et autre. D’ailleurs, si on se réfère au DSM-5 (manuel de diagnostic et statistiques des troubles mentaux), pour pouvoir parler de désir sexuel hypoactif, il faut avoir une baisse de désir sexuel depuis au moins six mois et souffrir de cet état.
Pour le réactiver, le désir sexuel a besoin d’être stimulé. Il faut aller à la rencontre de son désir pour qu’il soit présent.
A savoir quand même que la baisse de désir sexuel est le premier motif de nos consultations sexologiques. »
La réponse de Roxane, notre sexologue :
« La notion de normalité dans la sexualité est une question qui fait débat. La masturbation n’est absolument pas un passage obligé, comme n’importe quelle pratique d’ailleurs.
Il est vrai que nous sommes dans une société hypersexualisée et très phallocentrée, rien que le nombre de publicités dans lesquelles la sexualité est mise en avant plan pour vendre un produit est ahurissant. Cela nous renvoie donc le message que si nous, nous n’avons pas envie de faire telle ou telle pratique, ou même que si la sexualité ne nous intéresse pas du tout, nous sommes anormaux.
Pourtant, ce n’est pas le cas ! La sexualité personnelle ou à plusieurs doit nécessairement impliquer le consentement. Si nous n’avons pas envie, ou que nous ne sommes pas d’accord, il n’y a aucun problème ! L’important est d’être en accord avec ses envies et de ne pas être en souffrance. Tant que tous ces aspects sont présents, alors, tout est normal. Si par contre, pour une raison ou une autre, nous ne sommes pas satisfaits, alors il serait peut-être intéressant d’en discuter avec un.e professionnel.le (sexologue).
Et pour revenir à la question posée… Si vous n’êtes pas intéressé.e par la pêche aux moules, êtes-vous forcément anormal ? Non ? Alors, bien que la comparaison soit quelque peu absurde, pourquoi dans la sexualité, ce serait le cas ? »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue :
« Dans notre société, les pratiques sont diverses et variées en ce qui concerne la sexualité. Nous vivons à une époque où on peut parler de tout sur internet, trouver toutes sortes de témoignages et partager une expérience vécue avec d’autres internautes. Malgré toutes ces possibilités, une chose semble souvent poser un problème pour la gent masculine : le plaisir anal (ou toute autre pratique qui fait intervenir la pénétration), comme si le simple fait d’être du genre masculin déterminait que le plaisir anal n’est possible que pour les homosexuels… Il suffit d’ailleurs de regarder les discussions sur les réseaux sociaux : encore actuellement, une personne masculine qui éprouve du plaisir par la pénétration anale aura tendance à être perçue comme une personne homosexuelle. Beaucoup de quolibets utilisent ces raccourcis éculés. Malheureusement, à cause de cela, beaucoup de personnes n’osent pas parler librement de ce qu’elles aiment au niveau de la sphère sexuelle.
Il faut garder en tête une chose : l’orientation sexuelle n’est pas déterminée par le simple plaisir sexuel. Cela veut dire que ce n’est pas parce qu’on aime la sensation de la pénétration anale qu’on est de facto homosexuel. L’orientation sexuelle est l’attirance (ou non) qu’on peut avoir envers une personne. Or la pénétration anale ne fait pas référence à une personne/genre en particulier. Pour preuve, tous les genres peuvent apprécier la pénétration anale (on peut se documenter facilement sur les techniques de « pegging » par exemple).
Le sphincter anal est un orifice commun à chaque sexe. Nous pouvons alors poser l’hypothèse que les sensations seront les mêmes quelles que soient les personnes concernées. De plus, les hommes biologiques possèdent une glande qui, quand elle est stimulée, peut augmenter le plaisir : la prostate. Sa stimulation peut être tout à fait satisfaisante et déclencher, selon les dires des praticiens, des orgasmes bien plus intenses. La cavité anale recèle par ailleurs des récepteurs sensitifs. Ceux-ci peuvent provoquer du plaisir lors d’un rapport sexuel. Et quelle est la meilleure manière d’aller stimuler cette glande que via l’orifice anal ?
Mais d’où vient cette gêne relative au plaisir anal ? Certains diront que c’est la crainte d’être associé aux homosexuels. Nous pouvons critiquer cette affirmation assez facilement par le raisonnement tenu ci-dessus mais on peut également argumenter qu’être homosexuel n’est pas dégradant et que cela n’a aucune incidence sur la personne que nous sommes. Il peut également y avoir la peur de la stigmatisation et du « qu’en dira-t-on », ce sur quoi nous avons relativement peu de prise. Nous sommes au XXIème siècle et il semble important de rappeler que chaque personne peut faire ce qu’elle veut avec son corps sans craindre le jugement d’autrui. Chaque personne peut jouir de son corps et en prendre soin comme elle le désire, il en va de même pour le plaisir (tant qu’on respecte certaines règles légales et de bienséance dans notre société, le consentement par exemple).
Finalement, est-ce normal d’apprécier la pénétration anale pour se faire plaisir ? Bien sûr que oui ! Cela peut sembler peu commun car peu de gens en parlent ouvertement. Or, ce n’est pas un plaisir réservé à un ensemble réduit de personnes. D’ailleurs, toutes les parties du corps peuvent être des zones érogènes selon les spécificités et les désirs de la personne.
Il y a quand même l’une ou l’autre règle à respecter !
- Bien nettoyer les sex-toys avant et après l’utilisation. Ne pas utiliser des nettoyants abrasifs qui pourraient dénaturer l’objet.
- Choisir un sex-toy avec une base plus large que le corps de l’objet afin d’éviter les absorptions.
- Y aller progressivement et s’entrainer ! L’anus n’est pas un sphincter extensible à l’infini et il doit être préparé s’il veut accueillir un objet.
- LUBRIFIANT !!!! BEAUCOUP !!!! TOUT LE TEMPS !!!! (compatible avec les jouets !)
Amusez-vous bien ! »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue :
« Le priapisme correspond à un état d’érection prolongée au-delà de 4 heures qui est parfois douloureuse, en dehors de toute stimulation sexuelle… Il s’agit d’une affection rare avec incidence de 1,5 pour 100 000 personnes. »
C’est une affection qui nécessite une prise en charge d’urgence ! Si l’érection persiste plus de 6 heures, il y a un risque d’apparition de lésions des muscles lisses du pénis pouvant mener à des dysfonctions érectiles.
Au plus vite la personne en souffrance va consulter, au plus vite elle a de chance de ne pas avoir de lésions et donc de séquelles.
Qui consulter si on pense être atteint de priapisme : il est nécessaire de se rendre le plus rapidement possible aux urgences médicales les plus proches. Le priapisme doit être traité par un médecin spécialisé. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Dans la sphère de la sexualité, il y a autant de manière de faire que de personnes qui pratiquent. La rencontre sexuelle peut se faire dans toutes les modalités que les participants veulent mais il est nécessaire de prendre quelques précautions.
La brutalité dans la sexualité doit se produire si et seulement si le ou la partenaire a exprimé clairement son consentement et les limites de la pratique de la brutalité dans le cadre exclusif de la sexualité. Il faudra se concerter pour savoir ce qu’on fait pendant ce moment sexuel et jusqu’où les partenaires veulent/peuvent aller. Il faut qu’il y ait un Safeword afin d’alerter si cela va trop loin pour l’un ou l’autre.
De là à se poser la question si c’est normal, on peut se reporter à la courbe de Gauss. Ici c’est une normalité statistique, que la plupart des gens aiment ou n’aiment pas la brutalité n’est pas tellement important… ce qui est important c’est que les partenaires apprécient la pratique et en profitent pleinement.
Si on se pose la question de la normalité en termes de psychopathologie, tant que les règles établies sont respectées, qu’il n’y a pas de souffrance chez les partenaires, que les limites légales et du bien vivre ensemble sont respectées, ne nous encombrons pas de ces réflexions. »
La réponse de Catherine Jamotte , notre sexologue : ☀
« Excellente question s’il en est ! Et pourtant, ne dit-on pas l’amour rend aveugle ? En quelques mots, le ou l’amoureuse voit son partenaire avec les yeux qu’il ou elle avait au début de la relation.
C’est plus vis à vis de soi même que le regard peut changer. On découvre une ride ça et là, on a pris du poids avec l’âge – du ventre pour les hommes, le bassin peut s’être élargi pour les femmes qui ont eu des enfants – et la ménopause qui peut également entraîner une prise de poids. C’est sa propre image qui pose problème, pas l’autre.
C’est toujours triste d’entendre une ou un patient être gêné(e) des transformations de son corps. En communiquant, en écoutant les couples qui viennent me voir, souvent l’autre voit son ou sa partenaire comme au premier jour. Le jeunisme imposé depuis longtemps par les magazines et les réseaux sociaux impacte notre vision des corps. C’est dommage !
Le corps, notre corps, raconte notre histoire et également l’histoire du couple, de ce qu’il a construit : projet professionnel, famille, voyages, avec les obstacles qui viennent mettre quelques difficultés sur notre chemin.
Il est normal de vieillir, de prendre un peu de poids, d’être fatigué(e), d’avoir des rides, des cheveux blancs, un peu de ventre. Toutes ces modifications ont leur charme ! L’histoire de la sexualité nous montre d’ailleurs que les rondeurs, par exemple, sont bien plus sexys que les corps de mannequins filiformes ou botoxés.
L’important c’est l’acceptation, apprendre à aimer son corps tel qu’il est. S’aimer soi-même ! Être soi-même nature ! « Être nature c’est un ensemble des caractères, des tendances, des traits constitutifs de la personnalité profonde de quelqu’un. » Définition même du Larousse.
S’aimer soi-même, c’est se réconcilier avec soi-même, le reste découlera tout seul ! Mais n’oubliez pas le regard de l’autre est celui du premier jour et de chaque jour que vous avez traversé ensemble.
Ne vous sous-estimez pas et voyez plutôt l’avantage des changements corporels : une poitrine plus opulente, un homme plus confortable, des rides révélant un sourire de tous les jours. Ré-apprivoisez vos formes par le toucher par exemple. Voyez les jolies choses, courbes, regards, douceur de la peau, qui sont apparues avec les changements. Vous pouvez bien entendu réajuster votre hygiène de vie, manger mieux, marcher, nager, et surtout riez !
Également, prenez le temps d’en parler à l’autre, en JE, comme toujours. Vous seriez étonné(e)s de sa réponse. Surtout ne restez pas cloisonné dans votre crainte face aux changements corporels.
Maintenant, dans certains cas comme après une chirurgie bariatrique par exemple, une perte de poids importante se produit et les tissus du corps se relâchent. Là encore, il y a lieu de réapprendre à découvrir son corps. Le partenaire lui aussi peut être perdu et, si il n’y a aucun suivi psychologique ou sexologique, le couple peut en effet éclater. Mais ce type de chirurgie est exceptionnelle et ne se pratique qu’en cas de besoin vital ; pathologies graves.
Aimez-vous et ne sous-estimez pas l’amour de l’autre. Acceptez les traces du temps, et, comme je dis, toujours riez !!!
Consultez un ou une sexologue si ça coince, nous sommes là pour vous aider avec de nombreux outils pour vous accompagner face aux changements corporels et à l’intimité !
Personnellement, « Je vous trouve tous et toutes très beaux et très belles ». »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« La déviance sexuelle, ou paraphilie, est une pratique sexuelle pathologique, c’est-à-dire que la pulsion sexuelle mène le comportement hors de la volonté du sujet.
Le fétichisme quant à lui est une pratique cherchant la satisfaction sexuelle au travers des objets et/ou une partie du corps, qui n’ont, à la base, pas de signification érotique ou sexuelle. Toutes les personnes peuvent avoir des désirs plus ou moins marqués pour certaines choses : par exemple la lingerie, une partie du corps, une coupe de cheveux, etc…
Le terme « déviance » est mal choisi car il présuppose une norme dans la sexualité. Or il est important de garder à l’esprit que les seules normes sont les nôtres et que l’on peut bien vivre n’importe quelle sexualité tant qu’elle est respectueuse de l’Autre (ou de soi), de loi et du consentement.
Le fétichisme n’est pas spécialement pathologique dans le sens où les personnes vont s’exciter sexuellement sur un objet car ils l’apprécient mais ils n’en sont pas les « esclaves ». Par exemple, une personne peut être très excité par la lingerie sans pour autant que son plaisir/orgasme dépende de la présence de cet objet (ce fétiche). C’est une manière pour elles d’augmenter l’excitation sexuel, de jouer avec leur partenaire.
Cependant, dans certains cas, le fétichisme peut être de plus en plus envahissant. Il devient alors nécessaire à toute forme de sexualité. Le plaisir de la personne est prisonnier de ce fétiche. Il arrive également qu’une personne perde le contrôle quand elle est en présence de ce fétiche. Dans ces deux cas, la personne peut éprouver de la souffrance et avoir des comportements qui sortent de son contrôle et qui peuvent être en contradiction avec ses besoins et valeurs voir même avec la loi.
Quand une personne sent une perte de contrôle et un mal-être, cela pourrait être intéressant de consulter un sexologue. Les thérapies cognitivo-comportementales ou l’hypnose, couplé à un traitement médicamenteux si nécessaire, donnent de bons résultats pour ce genre de demande. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« L’orgasme est un processus qui demande une bonne connexion et connaissance de son corps. Lors d’une masturbation, la personne sait si ce qu’elle fait lui procure du plaisir ou non en temps réel via les feedbacks corporels. C’est grâce à ceux-ci qu’elle peut décider : d’aller plus/moins vite, plus/moins fort, d’insister sur certaines zones, le mouvement de la main/du toy, etc… Il faut également une dose de lâcher prise, s’abandonner au plaisir afin que le corps réagisse.
Lors d’un rapport sexuel avec une autre personne, c’est un peu l’inconnu. En effet, l’autre personne n’a pas spécialement les feedbacks de la personne qui ressent des sensations. A moins qu’il y ait une bonne communication en temps réel, il est possible que la personne qui stimule ne sache pas vraiment comment faire, ce qui plait à l’autre. Il se peut également que des anxiétés arrivent dans un rapport avec une autre personne : anxiété de performance, difficulté avec son corps, résurgence de traumas, etc… tout ceci peut mettre la personne dans un état dans lequel il est difficile de lâcher prise. Souvent, plus on est dans l’anxiété, plus on a envie de contrôler. Cela n’est pas toujours compatible avec le lâcher prise nécessaire afin d’arriver à l’orgasme.
Comment faire pour tenter d’améliorer la situation ? Dans un premier temps, communiquer sur ce que les personnes aiment. Ensuite, demander des feedbacks. Ceux-ci peuvent prendre plusieurs formes : une caresse, un mot, guider l’autre, un soupir, etc… Le partenaire sait alors s’il/elle est dans le bon ou pas. Ensuite, il est très important de se détendre, de pouvoir profiter de l’instant présent avec les sensations actuelles. La pleine conscience peut vraiment aider dans ce cadre, on se fixe sur « ici et maintenant » en étant conscient de ce qui se passe, sans aller contre ce qui peut se passer. Il est important d’érotiser la situation également. Durant le rapport, avoir des pensées érotiques et/ou excitantes permet de multiplier la stimulation. Ce n’est pas le moment de penser à la liste de courses en attente. Enfin, le corps doit être en mouvement, il doit être souple et se mouvoir au gré du rapport. Un corps figé pourrait empêcher le lâcher prise nécessaire. »
La réponse de Catherine Jamotte , notre sexologue : ☀
« Notre histoire sexuelle connaît des hauts et bas, elle serait lisse, où serait le plaisir ?
C’est alors dans les creux que le désir diminue, que l’érection peut poser des problèmes, l’éjaculation ne pas venir, que l’orgasme boude. Il ne faut jamais hésiter à consulter son médecin, gynécologue, urologues ! Un check up est toujours recommandé.
D’autres facteurs aussi influent sur notre sexualité : stress au travail, fatigue, l’âge de nos artères, un climat social anxiogène.
Mais alors que faire ? Lâcher prise !
La première marche serait de lâcher prise. Notre cerveau reste l’organe sexuel principal ! Si des pensées parasites, celles qui polluent notre esprit, notre cerveau, notre ordinateur central ne peut logiquement pas laisser la place au plaisir.
Pousser la porte d’un ou d’une sexologue en qui vous avez confiance, peut répondre à vos questions et vous proposer quelques techniques pour prendre du plaisir sans vous mettre la pression mais conserver une qualité de la relation entre vous et votre partenaire.
Comment lâcher prise ? Pas à pas !
Ne pas se mettre la pression et RESPIRER !
Se reconnecter à soi.
La respiration est un excellent moyen de se recentrer, de se relaxer. Nous oublions l’importance de la respiration pour partir en apnée dans nos obligations quotidiennes.
Je propose souvent aux patients ou patientes de s’installer confortablement quelques minutes par jour et de prendre conscience de leur respiration. Ensuite, je demande qu’il ou elle inspire par le nez en gonflant le ventre et d’expirer par la bouche en relâchant la mâchoire en rentrant le ventre comme un tube de dentifrice en commençant par contracter le périnée.
Si une pensée parasite se faufile, je conseille aux patients de se concentrer sur la respiration et si c’est possible une image réconfortante, un souvenir chaleureux, le bruit du vent, de la pluie, une sensation…. Voyager dans son corps.
Il n’y a pas de magie mais juste un moment pour soi, pour se détendre et relativiser.
Autre tuyau : penser à prendre l’air. Quelle meilleure ordonnance qu’un bon bain de nature ! Seul ou à deux et profiter de ce qui nous entoure en toute simplicité.
Mettre en éveil ses cinq sens : La vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher ! Comment, en profitant de chaque instant, manger plus lentement, se tenir la main, écouter de la musique, regarder ce qui nous entoure…
Ne pas penser orgasme à tout prix, à la performance, le toucher permet de libérer des hormones de bien-être, d’attachement permettant de cultiver la relation, de la soigner. Je ne ferai jamais assez l’éloge des caresses et de la communication.
Optez pour la qualité, l’affectif, petit geste ou mot affectueux. L’humour !!!
Le lâcher prise est une belle porte d’entrée pour relancer le désir, améliorer sa santé moral, sexuelle, la complicité, prendre du recul, se réinventer, nourrir son imaginaire qu’il soit érotique ou non. L’essentiel c’est de retrouver des sensations positives… Évacuer la pression !
Prenez soin de vous ! Et n’hésitez pas à franchir la porte d’un ou une sexologue qui pourra vous guider, répondre à vos questions. »
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« Encore une fois, la société hypersexualisée dans laquelle nous vivons tous.tes nous fait passer le message que la sexualité est indispensable, sinon nous ne serions pas normaux/normales.
Généralement, entre ami.e.s., le sujet de la sexualité est assez fréquemment abordé, et certain.e.s n’hésitent pas à raconter tous leurs exploits et leurs expériences. Regardez aussi dans les films d’action, il y a quasiment toujours une histoire d’amour qui se crée entre le héros et un.e protagoniste… Pire encore, jetez un œil aux publicités pour des gels douches, parfums ou même pour certaines boissons, le corps des femmes ou d’hommes est mis en avant, à peine habillé. Une chose que le marketing a bien compris : la sexualité, le dénudé, le corps, cela fait vendre.
Pourtant, une partie d’entre nous n’est pas du tout attirée par le sexe. Ces personnes n’ont peut-être aucun attrait pour la sexualité à partager, ou ne ressentent pas du tout l’envie de se masturber. Et c’est ok, vous n’êtes pas malade, vous n’avez pas de problème. La sexualité n’est pas un besoin physiologique, nous n’avons pas BESOIN de sexe pour survivre comme nous avons besoin de boire ou manger. L’important est encore une fois de ne pas souffrir de ce non-intérêt pour la sexualité ! »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« L’homosexualité est une orientation sexuelle caractérisée par une attirance sexuelle ou par des sentiments amoureux envers une personne du même sexe ou genre. On peut se poser plusieurs questions : a-t-on besoin de se catégoriser ? Sont-ce seulement des rapports sexuels ou y a-t-il aussi des sentiments ? Qu’on soit homosexuel ou pas, quelle différence cela fait-il ? Comment la personne trans se définit-elle ?
Et si nous changions notre mindset et que, simplement, nous pouvions profiter d’un rapport sexuel satisfaisant et respectueux qu’importe le genre, le sexe, etc… ? Cette réflexion vient du fait qu’encore de nos jours, beaucoup d’aprioris mais aussi de jugements négatifs sont associés à l’homosexualité.
Et si nous avions des rapports sexuels avec des personnes et non des genres ? »
La réponse de Catherine Jamotte – Sexologue , notre sexologue : ☀️
« Certainement pas ! La moyenne de la première relation sexuelle est de 17 à 18 ans dans nos pays occidentaux. Mais, il n’est certainement pas question de se fixer une norme, une date limite, obligatoire !
Il n’est pas rare en consultation de rencontrer des patients qui découvrent leur première relation à 27 ans, 30 ans, 50 ans, voire plus. C’est en fonction de votre ressenti. Si le nombre de relations sexuelles étaient le reflet de qualité, de plaisir, cela serait connu, reconnu.
Première règle, c’est de s’écouter, se connaître soi-même, fille ou garçon. Décider de se lancer ou pas. Il ne faut pas vivre une relation intime pour faire plaisir à l’autre.
Se connaître soi-même, son anatomie, ses zones érogènes, ses zones intimes sont les fondamentaux. Cela passe par l’exercice du miroir, l’éducation sexuelle, la connaissance de son anatomie, ce qu’on aime ou pas, la masturbation. Mais gardez toujours à l’esprit que c’est selon votre propre envie.
Ensuite, ne pas s’imaginer que la première fois sera un feu d’artifice, deux corps doivent s’apprivoiser, apprendre à se connaître. Ce serait une terrible erreur d’attendre de l’autre qu’il trouve les clés de notre intimité. Communiquer, installer un climat de confiance, passer par les caresses, oser guider son ou sa partenaire sont autant de moyens pour que cette fameuse première fois se déroule dans les meilleures conditions. Ne pas se forcer au risque d’engendrer des dysfonctions comme l’éjaculation précoce, des douleurs, le vaginisme. Beaucoup d’anxiété, de peurs !
Quelques pistes pour vous aider à y voir plus clair : communication, confiance, prendre le temps de se connaître soi-même et l’autre, opter pour l’affectivité, la sensualité, la coquinerie, l’humour, la confiance, les caresses, les petits moments tendres, les mots doux, les rendez-vous ludiques, s’éloigner des stéréotypes, lâcher prise.
Se donner à l’autre est ouvrir la porte à ce que nous avons de plus intime.
Prenez votre temps ! Il n’y pas d’âge pour la première relation !
Petite mise en garde, une première relation ne doit pas être soumise à un rapport de pouvoir, de domination. C’est avant tout une décision personnelle et de commun accord. »
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« L’âge est quelque chose de très théorique : en effet, on peut se sentira prêt.e à avoir un premier rapport sexuel jeune, et absolument pas prêt.e lorsque l’on est beaucoup plus âgé.
L’âge ne devrait pas avoir autant d’impact dans la décision ou non d’entamer ou de découvrir la sexualité. Il joue un rôle, bien sûr, car il faut avoir développé une certaine maturité afin d’être en capacité d’exprimer son consentement ou non à avoir un rapport sexuel. Mais, d’autres facteurs doivent être pris en compte et sont tout aussi importants : la maturité, le consentement, se sentir prêt.e, se sentir libre de dire « stop » à tout moment, se sentir respecté.e par le ou la partenaire, avoir la possibilité et la capacité d’exprimer ses envies ou besoins, notamment en terme de protections des IST, de contraception, et dans la sexualité en tant que telle.
On entend très régulièrement nos aînés affirmer que la jeunesse actuelle est plus « dévergondée » qu’avant, mais il est important de rappeler que l’âge du premier rapport sexuel reste stable depuis de très nombreuses années. La seule différence est qu’aujourd’hui, le tabou de la sexualité, bien que toujours très présent, se lève peu à peu. La sexualité est plus présente qu’il y a quelques dizaines d’années. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Les impressions sont des projections de notre esprit dans l’esprit de l’autre. On tente de donner du sens à quelque chose qui nous est inaccessible. Nous sommes dans le monde de l’imaginaire, il faut les confronter à la réalité.
Il faut se demander ce qui fait que nous avons cette impression. Souvent, c’est car on compare ce qu’on aime ou nos réactions avec ce que l’autre aime et/ou ses réactions. Si elles ne sont pas similaires (et elles ne le seront jamais !), cela crée une anxiété chez nous : nous ne savons pas ce que l’autre vit et ce qu’il/elle pense.
Devant cette incertitude, nous essayons de trouver des indices qui nous aideraient à comprendre. Evidemment, dans ce genre de situation, nous allons penser à des choses qui ne correspondent pas du tout à la réalité. Réagir à ces impressions peut être dangereux car c’est à partir de là que les choses peuvent mal tourner. On va mettre des choses en place selon nos impressions et non pas sur la réalité de l’autre, nous allons donc nous tromper. Cela peut aussi venir de distorsions cognitives ou d’expériences difficiles passées, un manque de confiance en soi et/ou en son partenaire, etc…
🧡 La première étape est de demander au partenaire son ressenti lors d’un acte sexuel. Très souvent, quand on s’observe soi-même, nous sommes impitoyables alors que nous sommes bienveillants quand nous observons les autres.
🧡 La seconde est de prendre conscience de nos projections et tenter de les calmer. Nous ne pourrons jamais savoir ce que l’autre pense s’il/elle ne nous dit pas sa pensée.
🧡 Enfin, demander des renforcements positifs, c’est-à-dire des réactions de l’autre qui nous montrent que nous somme dans le bon comme des attitudes, des gestes, des paroles, etc… »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« On entend souvent le préliminaire comme un acte posé avant la relation sexuelle. Ce terme n’est pas tellement bien utilisé car une caresse ou un rapport bucco-génital est un acte sexuel à part entière. On peut également se poser la question suivante : si le « préliminaire » est là pour faire monter le désir, cela englobe pas mal d’autres choses comme un diner en couple, danser, s’apprêter pour un rendez-vous, etc…
Il faut déjà comprendre ce qu’on entend par préliminaire. Est-ce se regarder dans le blanc des yeux ou une fellation/cunnilingus ? Nous allons considérer que c’est la seconde solution.
Il faut savoir que tout le monde n’aime pas les mêmes choses. Les mêmes actes peuvent susciter des sensations différentes en fonction des personnes. Certaines personnes peuvent ne pas aimer la sensation d’une langue qui passe sur leur sexe alors que d’autres en raffolent. Il y a aussi une différence entre donner et recevoir. L’un n’a pas de lien spécifique avec l’autre ; on peut aimer donner mais pas recevoir et inversement.
Vous n’aimez pas recevoir ?
C’est ok ! Tout ne peut pas plaire à tout le monde. Cependant, il est important d’exprimer le mal-être par rapport à une pratique afin qu’elle ne se reproduise pas et qu’elle renforce l’inconfort qui peut mener à un blocage ou une réelle souffrance. Toutes sortes de raisons peuvent entrer en jeu : un inconfort au niveau des sensations, de notre apparence corporelle ou à la suite d’expériences difficiles.
Dans le cas où une des deux personnes a envie et l’autre pas, il est important de ne pas aller plus vite que la personne qui va le moins vite. La communication est nécessaire. Il faut se rappeler qu’il n’y a pas d’obligation de quoi que ce soit. Les pratiquent peuvent être variées, ne pas hésiter à explorer.»
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Pour atteindre son plaisir en solo, il faut d’abord savoir ce que l’on veut. Quand on est seul à satisfaire, il n’y a que notre avis qui compte (et la loi bien sûr).
Une première chose est de s’accorder un moment à soi, où on prend soin de soi. Essayez de créer un endroit et une ambiance propice au bien-être et agréable.
Ensuite, en fonction du désir, utiliser une ou l’autre pratique si possible sans auto-jugement. Il faut accorder de l’importance à l’hygiène corporelle et celle des toys si on en utilise. Il existe tout une gamme de jouets qui répondent à toutes sorte d’envies, n’hésitez pas à aller sur des sites spécialisés pour faire votre choix (attention, mieux vaut demander des avis sur les sites et les produits avant de commander).
Egalement, n’hésitez pas à vous renseigner sur les pratiques possibles (lectures, podcast, etc…). »
Sexo famille :
« Oui, c’est évidemment très important d’aborder le sujet de la pornographie avec son ado ou avec son enfant, même avant qu’il n’y soit confronté.
Je précise « enfant » car nos jeunes sont de plus en plus tôt confrontés à la pornographie avec internet, les séries, la télévision.
Avant, les jeunes tombaient un peu par hasard sur les magazines pornos de leurs parents ou de leurs amis, les rayons de magasins, ça et là. Avec internet, tout le monde a accès à ce genre de contenu sans payer, sans restriction, sans limite. Aujourd’hui, les jeunes ont un téléphone de plus en plus tôt ainsi qu’un ordi personnel, souvent dans leur chambre. Il est donc urgent de les éduquer à la sexualité. !
Le porno n’a rien à voir avec les relations intimes et ce n’est pas si simple pour un/une jeune, un/une ado de s’approprier sa sexualité, son corps, de se découvrir, de se connaître. Trouver le bon moment pour expliquer que le monde du porno est fake à sa fille ou son fils me semble une priorité dans l’éducation à la santé.
Il n’existe malheureusement pas de cours d’éducation à la sexualité dans le parcours scolaire des jeunes et ils ne reçoivent que très peu d’informations, c’est très dommageable. La pornographie peut engendrer des difficultés dans l’harmonie de la vie sexuelle du couple. Biaiser les relations intimes les premières fois et, à plus long terme, créer des addictions, traumatismes, vaginisme, problèmes érectiles… Il faut aborder le sujet, à n’en pas douter !
Il ne faut pas dramatiser mais faire la part des choses. Il existe des reportages très intéressants sur le sujet. Je pense notamment à Ovidie, ancienne actrice porno, et son reportage Pornocratie. Elle dénonce les conditions de travail, les coulisses de ces films, les acteurs qui subissent de vraies tortures,…
Il est important de toujours garder le dialogue ouvert. Ne pas couper le lien avec son enfant, son ado. Si la situation devient problématique, si un blocage se présente, le ou la sexologue sera une personne ressource précieuse.
Je pense qu’il ne faut certainement pas partir au frontal. On a tous été jeunes, on a tous vu des images pornographiques, tout est une question de regards critiques, éclairés, éduqués. Et surtout, ne jamais juger son enfant, ni le culpabiliser. Garder le sens de l’humour et oser franchir le cabinet d’un sexologue pour se faire aider si besoin. »
La réponse de Roxane, notre sexologue :
« Il est très important en tant que parent d’avoir un discours positif sur la sexualité. Ce discours doit être adapté en fonction de l’âge et de la maturité de l’enfant. Il est cependant tout à fait compréhensible que le parent ne soit pas à l’aise avec le sujet de la sexualité, c’est pourquoi il peut se faire accompagner de livres éducatifs pour en parler. A l’heure actuelle, il existe un certain nombre de bouquins très adaptés, pour les garçons et les filles, et peu importe leur âge.
Comme conseils aux parents, je dirais de partir de là où l’enfant est en lien avec son âge, sa maturité physique et émotionnelle et le stade de développement dans lequel il est (enfant en bas âge, prépubère, adolescent, etc.). Un enfant qui se pose des questions concernant la sexualité voudra quasiment coûte-que-coûte obtenir une réponse à ses interrogations. Si le parent n’est pas disponible ou disposé à y répondre, l’enfant ira chercher une réponse ailleurs, et cela peut être par l’intermédiaire de ses camarades d’école (se pose alors la question de la véracité des informations), mais également par le biais d’Internet et de la pornographie, ces derniers ne sont pas sans conséquence pour l’enfant !
Dès lors, il est important et nécessaire d’aborder non seulement de manière générale le corps et ses différentes parties sans oublier le pénis et la vulve, mais également l’intimité du corps, le respect de son propre corps et du corps de l’autre, le consentement, etc. Ces thématiques peuvent et doivent se faire dès le plus jeune âge ! Ensuite, plus l’enfant grandit, plus il se posera des questions, et le discours à tenir s’adaptera. Encore une fois, en tant que parent, il est normal de ne pas forcément être à l’aise avec cela, mais alors, accompagnez-vous de livres. »
En voici quelques-uns :
- Pour les parents : « Corps, amour et sexualité : les 100 questions que vos enfants vont vous poser » de Charline Vermont
- Pour les parents : « La sexualité de l’enfant expliquée aux parents » de Frédérique Saint-Pierre
- De 0 à 6 ans : « Ma sexualité de 0 à 6 ans » de Jocelyne Robert
- De 3 à 6 ans : « Zizis et Zézettes » de Camille Laurens
- 5-6 ans : « Eléphantine veut tout savoir sur sa zézette » et « Renardo veut tout savoir sur son zizi » de Natacha De Locht & Laurent Carpentier
- De 6 à 9 ans : « Ma sexualité de 6 à 9 ans » de Jocelyne Robert
- De 4 à 10 ans : « Le petit guide de la foufoune sexuelle » de Julia Petri
- 8-9 ans : « Le petit illustré de l’intimité » de Tiphaine Dieumegard
- De 9 à 11 ans : « Ma sexualité de 9 à 11 ans » de Jocelyne Robert
- De 9 à 14 ans : « le guide du zizi sexuel – nouvelle édition 2020 » de ZEP & Hélène Bruller
- Pour les adolescents : « Sexpérience » de Margot Fillioza
La réponse de Catherine Jamotte, notre seconde sexologue : ☀
« Premier rappel, la sexualité de l’enfant débute déjà dans le ventre de sa maman. Les jeunes mamans ne me démentiront pas si je vous confie que leurs enfants posent très vite des questions sur la sexualité avec leur spontanéité et leur authenticité et cela dès le plus jeune âge ! Autant le savoir ! C’est normal !
Répondez avec des mots simples et sans gêne – la sexualité fait partie de nous ! C’est un bon moment entre deux personnes, ne sont-ils pas eux-mêmes les fruits de cet amour ? Pas besoin d’employer des termes scientifiques.
Ne dramatisez pas si votre enfant se touche, se masturbe en public – il est en exploration. Délimitez le lieu en lui rappelant que cela ne se pratique pas dans le salon en famille mais dans l’intimité.
Profitez de la littérature jeunesse pour vous aider. Titeuf et le Zizi sexuel de Zep reste mon préféré. Il est plein d’humour !
Aujourd’hui, la puberté se manifeste de plus en plus tôt. Plus l’enfant est informé, plus il apprendra à connaître son corps, le respecter, à dire non à ce qu’il ne veut pas. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« L’arrivée d’un enfant n’est jamais une chose évidente ! Cela remet en cause tout ce que le couple a mis en place avant le grand jour de la naissance. Moins de temps, moins d’intimité, plus de problèmes physiques (dus à l’accouchement en tant que tel ou à la fatigue par exemple), plus de fatigue… Le tout en gardant une vie professionnelle… La fatigue et les préoccupations peuvent venir exacerber des difficultés dans le couple qui peuvent provoquer des disputes ou des mésententes. Dans pareils situations, il arrive fréquemment que les partenaires tentent de se focaliser sur ce qui doit être fait : s’occuper de l’enfant.
Le fait de se perdre dans la parentalité ne vient pas toujours d’un désinvestissement du couple ou d’un manque de volonté d’un de deux partenaires (ou les deux). Cela peut survenir au fil du temps, quand les obligations prennent le pas sur les loisirs et les moments de couple. Ce sont souvent ces derniers qui tombent au profit des sphères parentales et professionnelles par exemple. Mais comment agir là-dessus ?
Choses importantes à faire évoluer :
- Normaliser le processus : cela arrive que la vie de couple soit en berne.
- Communiquer sur tout, tout le temps : parler de ce que vous pensez, questionner sur ce qui ne vous parait pas clair.
- Fixer des rendez-vous de couple : moments passés à deux seuls sans distraction.
- Augmenter les moments de couples, les prévoir ! Ex : aller au lit ensemble.
- Fixer des rythmes à l’enfant (si possible) et des rythmes au couple : prévoir des moments dans la semaine où le couple se retrouve, faire en sorte de les concrétiser, insister sur la régularité des cycles de la journée pour l’enfant si possible (siestes, biberons, mise au lit, etc…).
- Se soutenir mutuellement : ne pas sous-estimer l’impact de la charge mentale sur le couple.
- Demander de l’aide : si parentalité est compliquée, d’autres personnes peuvent vous soutenir de toutes sortes de manières, profitez-en !
- Relancer le dialogue sur la sexualité. Attention aux conséquences psychologiques et physiques de l’accouchement ! Il faut avancer ensemble et respectueusement.
Aucune solution n’est stupide si elle fonctionne. On peut penser aux rendez-vous dans des hôtels de charme, recommencer par des actes non pénétrants et moins chronophages. Ce qui est sûr c’est que forcer, brusquer, aller trop vite risque de poser des problèmes bien plus graves par la suite. La priorité est donnée à la verbalisation du ressenti ainsi que le questionnement du partenaire. »
La réponse de Catherine Jamotte, notre sexologue : ☀
« Il n’est jamais trop tôt pour en parler ! Contrairement à ce que véhiculent les mauvaises langues, en parler, ce n’est pas inciter. Des études ont montré que plus les jeunes sont informés, moins le premier rapport sexuel a lieu tôt. La moyenne européenne est de 17 ans et demi mais pas de pression ni stress, ce n’est qu’une moyenne, cela peut arriver plus tôt ou plus tard. Aujourd’hui, la puberté se manifeste de plus en plus tôt et plus l’enfant est informé, plus il apprendra à connaître son corps, le respecter, à dire non à ce qu’il ne veut pas.
Je prends donc le risque de secouer le cocotier car ce serait une erreur de laisser cela aux mains d’internet, du porno ou de personnes ne maîtrisant pas le sujet. Mettre un grand coup de pied aussi aux rumeurs, aux préjugés, aux fausses croyances, éviter les peurs, de part et d’autre !
Avec nos ados, transmettez la joie, l’amour et l’humour ! Rassurez-les ! Montrez-vous disponibles pour aborder la question. Cela peut partir d’un sujet plus global – informations, blagues, questions sur le changement du corps, etc. Ne poussez pas, laissez-les venir ou glisser une info si ça se présente, sans jamais être intrusif. Soyez à l’écoute même si certains, et c’est bien compréhensible, se sentent moins à l’aise avec le sujet.
L’adolescence, c’est l’explosion des hormones, les changements du corps, les premières règles pour les filles, la crainte de la performance pour les garçons, l’orientation sexuelle ou le non intérêt pour la question. Connaître son corps, le respecter, se l’approprier, se masturber, faire « ami-ami » avec lui, c’est s’assurer une vie sexuelle épanouie.
Ne laissez pas la toile « internet » se charger de son éducation sexuelle. Si la question est difficile à aborder, rien n’empêche de prendre un RDV avec une ou un sexologue pour avoir le regard d’un ou une spécialiste dont la formation à l’éducation à la sexualité est la base ! Un Rdv chez le gynécologue ou l’urologue peut aussi apporter beaucoup d’informations.
Prendre son temps !
La vie sexuelle est un cheminement. Oubliez les clichés habituels des séries et de ce qui se dit dans les médias. Chacun et chacune a sa propre identité, corps, envie, désir. Il n’y a aucune règle si ce n’est être prêt et prendre son temps ! Faites comprendre à votre ado qu’il/elle ne doit pas se sentir obligé(e) pour « faire comme les autres » ou pour faire plaisir à l’autre. Cela pourrait engendrer des problèmes de dysfonctions érectiles ou vaginisme.
Informez bien-sûr sur les IST, les moyens de protection, les préservatifs, pourquoi ne pas en avoir déjà dans l’armoire et le dire… Mais ne limitez pas l’information sexuelles sur les peurs, les maladies, les douleurs.
Expliquez qu’il faut apprivoiser son corps, le connaitre avant de le « donner » à l’autre et que même si la première fois n’est pas le nirvana, à chaque fois, l’un et l’autre s’harmonisent et la relation sexuelle devient de plus en plus épanouissante. La sexualité n’est pas toujours au top, pas figée, elle est fluide, ! Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Et n’oubliez pas de préciser que la sexualité n’est pas que la pénétration !
Faire l’amour est un apprentissage, une découverte de son corps et celui de l’autre. On peut prendre son temps et se lancer quand on se sent prêt, tous les deux ! Et surtout, ne pas craindre l’échec. La sexualité est joyeuse, sans contrainte et procure du bien-être dans le respect de soi et de son partenaire.
Et vous les parents restez zen, ils sont intelligents nos ados ! »
La réponse de Catherine Jamotte, notre sexologue : ☀
« A l’adolescence, déjà à la préadolescence (10 à 13, 14 ans), nos jeunes collectionnent ou pas des flirts, relations, histoires d’amour, une soirée, deux jours, trois mois… De l’avis de spécialistes, multiplier de courtes relations amoureuses est sain pour leur développement. Le batifolage joue un rôle important dans la construction de leur personnalité. Au risque de choquer, en multipliant les conquêtes, notre cher ado prend de l’assurance, il teste, il tâtonne. Cela ne signifie pas qu’il y a relation sexuelle. En cas de ruptures, les larmes sèchent vite. Certain(e)s peuvent vivre un chagrin d’amour. Et nous aimerions tant ne pas le voir ou la voir souffrir… Cela fait partie de sa construction mais il est sage de rester attentifs à l’évolution et de consulter en cas de comportements inhabituels, prises de risques, auto-mutilation, dépression…
Il n’y a pas de réponses binaires, oui ou non, à la question posée pour cette période charnière entre l’enfance et l’âge adulte. Le papillonnage ne constitue pas une règle pour tous, certains forment très tôt un couple solide.
L’adolescence est une phase de changements corporels, psychologique et cognitif.
C’est une période test, une période de rébellion parfois par rapport aux modèles parentaux, sociaux, au besoin de sentiment d’appartenance aux ami(e)s…
C’est évidemment pour moi l’occasion d’insister sur l’importance de l’éducation à la sexualité dès le plus jeune âge à l’école !!! Pour nous les parents l’important c’est la transmission de valeurs, de consentement, de protection. Respecter l’intimité de son enfant, développer son esprit critique.
Choisir le bon moment !
Ne certainement pas forcer la discussion, critiquer le choix mais plutôt, si l’opportunité se présente, répondre à une question, transmettre les valeurs de respect de soi-même et de l’autre, informer sur les comportements à risque. Chacun, chacune son propre rythme. Nous devons aussi éduquer aux médias, aux réseaux sociaux auxquels ils ont accès très facilement. Particulièrement à la pornographie.
Nos ados ne sont pas si différents que nous à cet âge. N’avons-nous pas nous aussi testé des relations, nos limites ? Et pas seulement dans les relations amoureuses ou intimes.
Guider sans être intrusif
Les parents peuvent guider en toute bienveillance.
De nombreux jeunes regrettent que les conseils d’adultes (parents, école, médias) ne sont présentés que par leurs côtés négatifs engendrant peurs et angoisses et plus tard dysfonctions sexuelles à l’âge adulte…
L’amour, les relations intimes sont avant tout un apprentissage et pas seulement à l’adolescence.
Rester à l’écoute, répondre simplement avec authenticité. Il n’y a pas de norme mais des limites, ne pas se mettre en danger ! La priorité étant, je le répète le respect de son propre corps, le corps de l’autre.
Consulter un(e) sexologue
Si vous êtes inquiets ou mal à l’aise sur la façon d’aborder ce thème avec votre enfant, rencontrer un ou une sexologue, il ou elle pourra répondre à vos questions, vous conseiller sur des lectures, des astuces. Une séance peut vous éclairer sur la question. De même, au moment opportun, proposer à votre ado de prendre les infos auprès d’un(e) sexologue. Il existe aussi le planning familial.
L’important c’est de choisir le bon moment pour échanger ! »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Vivre avec la sensation de ne pas être en adéquation avec son genre peut être très difficile. Cela entraîne toutes sortes de remises en question et souvent un mal-être très important en résulte. Ce mal-être n’est pas directement accessible car la personne peut éprouver de la honte, de la gêne et une insécurité à l’idée d’en parler.
Il faut être conscient que si l’enfant prend le risque d’en parler, c’est déjà un effort colossal qu’il faut valider ! La prise de risque est énorme pour l’enfant. En effet, il peut redouter le rejet ou même la violence de la part de la famille.
Il me semble important dans un premier temps de reconnaitre le courage de l’enfant, d’en parler. L’écoute est primordiale ! Le parent ne sait souvent pas comment agir par rapport à l’enfant, il faut alors que le parent pose des questions pour savoir ce que son enfant vit, quelles sont les pensées qui le tourmentent. L’envie de proposer des choses peut être forte mais il vaut toujours avoir une discussion avec l’enfant sur ses projets d’actions pour être sûr qu’ils ne vont pas être contre productifs. L’enfer est pavé de bonnes intentions et une question peut parfois éviter de faire de grosses erreurs.
Ensuite, l’enfant doit pouvoir faire ses expériences, explorer son expression de genre et trouver son point de confort. Le parent doit pouvoir l’accompagner dans ce processus en ayant une position non directive mais soutenante.
Enfin, pour être le plus soutenant, il faut discuter régulièrement avec l’enfant, s’intéresser à ses réflexions, lui demander de nous apprendre ce qu’il se passe et comment nous pouvons l’aider. Il est également important de lui fournir les moyens financiers/affectifs/temporels/etc… de faire ses expériences pour évoluer sereinement.
Tout ceci doit rester dans un cadre éducationnel et pédagogique. C’est-à-dire que ce n’est pas parce qu’un enfant éprouve une dysphorie de genre que tout doit lui être permis. Le but du parent est d’être à la fois structurant mais également souple. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Surveiller ? Non ! Accompagner ? Oui !
Le principe de l’adolescence est de prendre de la distance avec les parents afin de créer sa propre identité. L’adolescence est un moment dans lequel l’adolescent(e) peut faire des expériences tout en étant sous la « protection » des parents qui peuvent agir s’il se passe un souci.
La meilleure solution pour éviter à un(e) ado de faire de mauvaises expériences par rapport à sa sexualité est de discuter sur le sujet, apprendre plutôt que de punir, anticiper plutôt que réparer. Il existe des ouvrages intéressant pour accompagner la sexualité des jeunes (par exemple, la seconde édition du guide du zizi sexuel).
Le problème avec la surveillance c’est que l’ado va avoir tendance à chercher de l’intimité et sans doute faire les choses dans le dos du parent. Cela peut amener le jeune à se mettre dans des situations inconfortables ou à risque. Chacun a sa sexualité et il faut accepter que tout le monde a le droit à avoir un jardin secret, de l’intimité. »
Sexo divers :
La réponse de Roxane, notre sexologue :
« La pratique de la sodomie reste l’un des plus grands tabous en matière de sexualité. Pourtant, beaucoup de personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle, la pratiquent. Bien sûr, avant de rentrer plus en détails sur la manière de la pratiquer, j’insiste sur le fait que le sexe anal n’est pas une pratique obligatoire et nécessaire à vivre ! Aucune forme de chantage ou de manipulation ne doit être exercée de la part d’un.e des partenaires du couple. Comme toute pratique et tout acte, le consentement est indispensable.
Une fois ce dernier obtenu, la pénétration anale se prépare et doit ainsi se faire de manière très très progressive. Le corps et l’esprit doivent être prêts à accueillir un pénis ou un sextoy dans cette partie-là, c’est pourquoi il est nécessaire d’arriver à un niveau d’excitation sexuelle important.
Tout d’abord, les autres parties du corps doivent être caressées et touchées, jusqu’à arriver à l’anus. Une fois sa détente, et cette partie excitée, il sera nécessaire d’avoir recours à du lubrifiant (à base d’eau de préférence car c’est compatible avec les préservatifs) puisque, contrairement au vagin, l’anus ne peut se lubrifier de manière naturelle. Par ailleurs, certaines personnes peuvent préférer avoir recours au lavement avec une petite poire afin d’éviter toute trace fécale. Ce n’est pas cependant pas obligatoire. Petite parenthèse mais qui a son importance : une fois le pénis, le sextoy ou le doigt ayant été en contact avec la partie anale, il est obligatoire de bien laver cet objet ou partie du corps avant que ces derniers ne retournent en contact avec le vagin !
Ensuite, la douceur devra être au rendez-vous afin que cette pratique se passe dans les meilleures conditions. Les positions dites de cuillère ou de levrette permettent également que les mains puissent continuer à caresser d’autres zones érogènes.
Consentant.e.s ? Alors, à vous de tenter et ne pas oublier de prendre plaisir »
« Sans aucun doute ! La pratique régulière du sport est de toute façon bonne pour la santé… tout simplement ! Quelque soit la pathologie, l’âge, la santé. D’ailleurs, dans certains pays comme l’Allemagne et l’Angleterre, les médecins prescrivent des balades en forêts ou du sport plutôt que des antidouleurs/anti-dépresseurs/interventions chirurgicales pour ce qui est par exemple des soucis articulaires ou pour tout ce qui touche la santé mentale.
Bouger, marcher, bien manger, adopter une vie plus équilibrée, s’aérer, c’est essentiel pour mieux fonctionner. On reprend son corps en main, on replace chaque partie de son corps dans la bonne position, on renforce ses muscles, on récupère en souplesse… Cela libère l’esprit et… de bonnes hormones !
Le sport a un effet direct sur notre santé sexuelle avec la libération d’endorphines, ces hormones qui provoquent une sensation de relaxation, de bien-être, apaise l’anxiété, le stress et engendre dans certains cas de l’euphorie. Pourquoi s’en priver ? D’autant qu’on sait que le stress, la douleur, les pensées parasites sont autant de facteurs pouvant impacter notre sexualité, notre désir.
Le sport libère aussi ce qu’on appelle la testostérone présente chez l’homme et également chez la femme en moindre quantité. Cette hormone favorise la performance sexuelle.
Enfin, faire du sport favorise l’endurance. Un bon coeur, une bonne circulation sanguine sont autant d’atouts pour profiter d’une santé sexuelle au top !
Quelques exemples de sports :
- Le vélo pour entretenir ou développer la région pelvienne
- La natation pour améliore la circulation sanguine (favorisant l’érection !), l’endurance et le tonus musculaire (entre nous c’est mon chouchou !).
- La musculation pour la production de testostérone, pour booster la libido, le désir, améliorer les fonctions sexuelles.
- Le yoga, pilates, gym posturale pour bouger et surtout respirer.
Respirer profondément, buvez beaucoup d’eau plate, prenez du temps pour prendre soin de vous, éloignez-vous des écrans, reprenez votre corps en main au sens propre et figuré ! Et osez consulter un ou une sexologue pour vous accompagner en quelques séances, toujours en alliance avec vous, car les ressources sont en vous ! »
La réponse de Catherine Jamotte , notre sexologue :
Massage entre amoureux, l’éveil des sens, la « touch » du jour !
« La sexualité n’est pas que pénétration… Ouste toute pression ! Vive les caresses et les massages (dos, pieds, cuisses, genoux, nuque… l’ensemble du corps !), véritables « booster » de désir avec la libération d’endorphines, hormones de bien-être et d’ocytocine, hormone de l’amour, de l’attachement !
Que du bon pour l’intimité, la complicité et donc la montée du désir au sein du couple !
Petites astuces rien que pour vous :
N’hésitez pas à pratiquer vos massages avec des bougies chauffantes, spécialement conçues à cet usage, en suivant les indications.
Il y a aussi les huiles essentielles. La reine : l’Ylang-ylang. Elle est utilisée pour ses propriétés aphrodisiaques et décontractantes. Ses fragrances sont exotiques et érotiques. On peut ajouter une touche de gingembre frais, stimulant physique et sexuel, et de l’huile essentielle de bois de rose d’Asie, un harmonisant.
Il est conseillé pour un massage pour un adulte d’utiliser 6 à 10 gouttes d’huile essentielle mélangée dans une cuillère à soupe d’huile végétale (huile d’argan, amande douce, abricot). Votre pharmacien pourra vous conseiller sur l’utilisation des huiles essentielles.
Le saviez-vous ?
En Indonésie, les femmes font macérer l’Ylan-ylang, fleurs des fleurs, (nom en Malais) dans de l’huile de coco. Elles enduisent ensuite leurs cheveux pour envoûter les hommes… »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue :
« Cet ensemble de lettres désigne une partie des différentes communautés des minorités sexuelles et de genres.
- L : Lesbienne
C’est un adjectif employé pour parler d’une femme homosexuelle, c’est-à-dire une femme qui est attirée romantiquement et/ou sexuellement par les femmes.
- G : Gay
C’est un adjectif employé pour désigner un homme homosexuel, c’est-à-dire qui est attiré romantiquement et/ou sexuellement par les hommes.
- B : Bisexuel-le
Cette lettre correspond aux personnes bisexuelles. En théorie, on définit la bisexualité comme l’attirance physique, sexuelle, affective ou romantique pour les personnes du même genre et d’un autre genre. Si on se réfère à l’étymologie, « bi » signifie « deux ». Ainsi, le mot « bisexualité » peut donner l’impression que le genre et le sexe sont des concepts binaires (hommes/femmes). Il faut retenir que ces définitions et distinctions sont théoriques, et qu’en pratique, chaque personne vit son orientation de façon différente. En effet, le genre et l’orientation sexuelle sont des concepts qui se retrouvent sur un continuum plutôt que sur une dichotomie (un ou l’autre).
- T : Trans
C’est une abréviation désignant les « personnes transgenres ». La terminologie « Trans » inclut toute personne dont l’expression et/ou l’identité de genre ne correspond aux attentes liées au sexe assigné à la naissance. Les personnes non binaires peuvent être inclues dans cette dénomination selon leur propre autodétermination (qui est la possibilité qu’a chaque personne de déterminer elle-même son genre).
Exemple : une personne assignée fille à la naissance en fonction de son sexe peut se sentir plus en accord avec une identité de genre masculine.
- Q : Queer
Se dit d’une personne dont le sexe, le genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre et/ou l’expression de genre diffère des attentes de la société, est considérée comme « non conforme, non traditionnelle, hors catégorie ».
Exemple : une personne qui va à la fois avoir des caractéristiques de plusieurs genres. Elle peut refuser d’être étiquetée en fonction de son identité de genre ou de son orientation sexuelle.
- I : Intersexe
« Les personnes intersexes sont des personnes nées avec des caractéristiques sexuelles (telles que les chromosomes, les organes génitaux, ou bien encore la structure hormonale) ne correspondant pas entièrement aux catégories mâle ou femelle, ou appartenant aux deux en même temps. »
Exemple : une personne ayant des caractéristiques sexuelles secondaires féminines (poitrine, menstruation, etc…) et qui a également, par exemple, des caractéristiques sexuelles secondaires masculines telles que de la pilosité faciale importante ou une mue importante de la voix. Cela peut etre expliqué par une production inattendue d’hormones en fonction du genre assigné à la naissance.
- A : Asexuel-le
Cette lettre représente les personnes asexuelles. Ce sont des personnes qui ne ressentent pas d’attirance sexuelle, ou peu, ce qui n’empêche pas de pouvoir être attirées physiquement ou intellectuellement. Être asexuel-le ou “ace” n’exclut pas une vie sexuelle ou érotique avec soi-même.
- + : « et toutes les autres lettres de communautés »
On rajoute un « + » à la fin de la séquence de lettres afin d’inclure les différentes communautés auxquelles on ne pense pas. Ce sont toutes les orientations, identités et expressions qui ne sont pas reprises dans ces lettres. Derrière cette suite de lettres, ce sont des notions d’inclusion et de respect qui sont présentes.
Il existe des endroits labellisés « LGBTQI+ friendly » ou « safe LGBTQI+ ». Cela signifie que ce sont des endroits où il n’y a pas (ou en principe) de discrimination liée au genre ou à l’orientation sexuelle. En Wallonie et dans la région de Bruxelles capitale, il existe le réseau des Maisons Arc-en-Ciel (MAC) qui sont des lieux de référence pour les différentes communautés. Ce sont des lieux d’information, de relai et de contact. »
Liens utiles :
Arc-en-Ciel Wallonie : https://www.arcenciel-wallonie.be/maisons-arc-en-ciel
ASBL Genres Pluriels : http://www.genrespluriels.be/
La réponse de Roxane, notre sexologue :
« Avoir une vie sexuelle épanouie est un ressenti très subjectif puisque, je le rappelle, en matière de sexualité, il n’existe pas de norme. Cela signifie qu’une personne, quelle que soit son orientation sexuelle et son identité de genre, peut être complètement épanouie dans sa vie sexuelle sans utiliser de sextoy alors qu’une autre personne a fait des jouets des accessoires indispensables à son plaisir et à sa jouissance dans ses relations sexuelles et/ou lors de moments solitaires.
Néanmoins, utiliser des jouets sexuels n’est pas une condition sine qua non pour vivre une sexualité épanouie. Encore une fois, l’important est d’en avoir envie et de ne pas se sentir forcé.e soit par notre société hypersexualisée où l’accès aux sextoys est de plus en plus facilité notamment par Internet, soit par la pornographie, soit par le.la partenaire ! »
La réponse de Roxane Evrard, notre sexologue :
« On nous a longtemps fait croire que l’amour et le désir allaient forcément de pair et étaient liés. Cette croyance est largement répandue, et toujours en 2022, elle reste bien ancrée.
En réalité, aimer quelqu’un ne garantit pas forcément d’avoir du désir sexuel pour cette personne. En effet, certains couples s’aiment mais n’ont plus envie d’avoir des rapports sexuels. A côté de cela, il n’est donc pas difficile de comprendre qu’un.e du couple éprouve du désir vis-à-vis d’un.e autre., et non vis-à-vis de son.sa partenaire.
Comme l’a indiqué Esther Perel, psychothérapeute spécialisée dans les relations, l’amour se développe dans la sécurité, et dans ce qui est connu, tandis que le désir grandit dans la surprise, la distance, l’inattendu et l’incertitude. Pour résumer, ne pas prendre l’autre comme acquis permet de maintenir le désir. »
La réponse de Catherine Jamotte, notre sexologue :
« Sans aucun doute ! La course à la performance dans tous les domaines de notre vie, les injonctions sociales, le contexte économique et politique que ce soit local, fédéral ou international, le quotidien et ses incontournables obligations nous mettent sous pression. Et pas qu’un peu !
Pour faire court, tout peut faire basculer notre vie intime, nos relations sexuelles : santé, travail, image de soi, peur de ne pas ou de ne plus y arriver…
Plus nous nous inquiétons, plus nous stressons. Un vrai cercle vicieux !
Chez les hommes, ce stress engendre des situations d’impuissance ou d’éjaculation rapide, chez la femme, une anxiété qui bloque tout accès au plaisir, au désir, à faire fondre toute libido. Et c’est bien humain !
Ce n’est pas un scoop le stress est mauvais pour la santé, pas seulement pour notre sexualité mais aussi pour tout notre corps, mal de dos, ulcères, dépression… Le stress produit l’hormone appelée « cortisol », un vrai poison ! Il perturbe le fonctionnement des rythmes biologiques, la qualité du sommeil, favorise la prise de poids… Alors oui pour répondre à la question, le stress peut ruiner nos vies sexuelles.
La solution : le lâcher prise, dire stop à la course à la performance. Un ou une sexologue peut vous accompagner pour retrouver une sexualité joyeuse, apaisée et épanouissante. Osez consulter car à l’inverse du stress, la sexualité c’est bon pour la santé avec la libération d’hormones de bien-être ! Et elle combat le stress mieux que n’importe quel médicament ! Respirer ! »
La réponse de Catherine, notre sexologue : ☀
« L’éveil et l’intensité du désir sexuel féminin dépendent de multiples facteurs. Parmi eux:
🧡 Une vie de couple harmonieuse.
🧡 Peu ou pas de stress, d’anxiété, de dépression.
🧡 Un partenaire approprié, plaisant et sachant éveiller le désir.
🧡 Une bonne santé physique (facteurs biologiques et hormonaux).
🧡 Une bonne estime de soi.
🧡 Une acceptation de soi en tant que personne sexuelle (qui a un sexe, des organes génitaux, qui a une vie sexuelle et qui connaît son fonctionnement, son corps).
🧡 Un bon apprentissage de sa sexualité, du fonctionnement de son corps.
🧡 Des expériences positives avec la sexualité actuelle et passée. »
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« Le mot « chemsex » vient de l’anglais et est composé du mot « sex » dont la traduction en français n’est pas nécessaire, mais également du mot « chem » (> chemical) qui regroupe les produits chimiques, et notamment la drogue. Cela signifie donc avoir des rapports sexuels sous influence d’une ou de plusieurs drogues (alcool, ecstasy/MDMA, cannabis, cocaïne, crystal meth, fentanyl, poppers, etc.). On regroupe les produits chimiques en plusieurs catégories selon les effets qu’ils engendrent sur le corps : les dépresseurs pour planer, les stimulants pour booster, et les perturbateurs pour délirer. En fonction des produits, leurs effets peuvent être complètement différents. Les lecteurs et lectrices sont invité.e.s à consulter le superbe site : www.chemsex.be pour toutes les informations liées à cette pratique.
Il est nécessaire de faire attention à plusieurs points lorsque nous pratiquons du chemsex. En effet, le point le plus important est la question du consentement. Les produits chimiques consommés ont pour effet de provoquer une inhibition, et donc d’impacter directement nos décisions et notre jugement.
Ensuite, la question de la prise de risque liée aux infections sexuellement transmissibles et à une grossesse non désirée se pose. Pour éviter un risque d’IST, ne pas hésiter à se faire dépister régulièrement, à se protéger par des préservatifs et/ou à prendre un traitement PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) qui permet de réduire les risques de contracter le VIH/SIDA, et à avoir une contraception fiable.
Enfin, outre les effets liés aux drogues elles-mêmes, il est nécessaire de faire attention à ne pas développer une addiction, qui pourrait poser des difficultés majeures à la personne. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Chacun a sa propre définition du bonheur. La sexualité peut être synonyme de bonheur et d’épanouissement pour certains alors que pour d’autres, elle peut entrainer du mal-être. C’est à chacun de prendre conscience de son propre rapport à la sexualité. Il en va de même pour la fréquence. Certaines personnes vont apprécier un rapport tous les jours alors que pour d’autres un rapport tous les trois mois.
Je pense que pour être heureux, il faut d’abord savoir quels sont les éléments qui nous rendent heureux et à quelle fréquence il nous les rencontrer. La sexualité n’est pas un élément nécessaire et la fréquence dépend de chaque personne. Cette fréquence peut aussi varier en fonction de la relation que l’on entretien avec un(e) partenaire.»
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« Le diabète est une maladie impliquant un excès de sucre dans le sang. Cette maladie métabolique peut altérer la sexualité et avoir un impact négatif, tant chez l’homme que chez la femme qui en souffre.
Les études chez l’homme diabétique se sont majoritairement intéressées au trouble érectile, et nous savons désormais qu’entre 35 et 75% des hommes diabétiques peuvent souffrir d’une dysfonction érectile. Celle-ci peut d’ailleurs se développer chez des hommes plus jeunes, que dans la population masculine ne souffrant pas de diabète. Par ailleurs, le diabète peut également impacter l’orgasme et l’éjaculation, mais aussi le désir sexuel. Malheureusement, l’homme diabétique qui se présente chez le médecin ou le sexologue pour difficultés sexuelles n’aborde quasiment que les problèmes d’érection. Il est donc essentiel, tant les patients eux-mêmes que les professionnels de la santé sexuelle, de ne se limiter à la prise en charge de la fonction érectile seule, mais également de s’intéresser et d’investiguer le fonctionnement sexuel global.
Chez la femme diabétique, il y a nettement moins d’études que chez l’homme diabétique pour différentes raisons. Cependant, celles qui se sont intéressées à la sexualité chez la femme diabétique montrent des difficultés potentielles au niveau du désir, de l’orgasme, de la lubrification et de l’excitation, des douleurs lors de la pénétration, et d’une satisfaction sexuelle globale moindre. Bien sûr, toutes les femmes diabétiques ne sont pas concernées pas toutes ces difficultés ! Les études s’accordent notamment à préciser que l’état psychologique de la femme ainsi que la satisfaction conjugale sont deux facteurs importants dans la survenue d’une difficulté sexuelle ou non. Ceci nous rappelle l’importance de ne pas s’attarder uniquement sur une cause organique (= le diabète), mais de bien investiguer les facteurs psychogènes (= qualité conjugale, santé psychique, etc.). »
La réponse de Catherine Jamotte – Sexologue , notre sexologue : ☀️
« Le diabète impacte la sexualité, surtout les complications liées à la maladie : atteintes aux nerfs, artères, les infections de même que les pathologies associées et leurs traitements comme l’hypertension, le cholestérol, pathologies hormonales (ovaires, testicules ou thyroïde).
Plusieurs conséquences : les femmes souffrent de sècheresse vaginale, mycoses, engendrant des douleurs lors des rapports impactant directement sur le désir.
Pour les hommes, dysfonctions érectiles, troubles de l’érection et de l’éjaculation engendrant frustrations et dépressions.
Ces troubles tant féminins que masculins, comme d’autres maladies chroniques, sont en effet source de perte de confiance en soi, de baisse de libido, de désir, allant jusqu’à la dépression, de grandes souffrances psychologiques et tensions au sein des couples.
De quoi parle-t-on, c’est quoi le diabète ?
Le diabète fait partie du groupe de maladies qui se traduit par un taux trop élevé de sucre dans le sang (hyperglycémie).
Il y a le diabète de type 1 : le pancréas produit peu ou pas d’insuline. La maladie apparaît généralement à l’adolescence. Les symptômes possibles sont une augmentation de la soif, une envie fréquente d’uriner, la faim, la fatigue et une vision trouble.
Le traitement vise à maintenir un taux de glucose normal par un suivi régulier, une insulinothérapie, un régime alimentaire sain et de l’exercice.
Le diabète de type 2 : l’organisme ne produit pas suffisamment d’insuline, soit il résiste à l’insuline.
Les symptômes possibles sont une augmentation de la soif, une envie fréquente d’uriner, la faim, la fatigue et une vision trouble. Certains cas sont asymptomatiques.
Les traitements comprennent un changement de régime alimentaire, de l’exercice, des médicaments et une insulinothérapie.
Le pré diabète : un état caractérisé par une glycémie élevée, mais qui ne l’est pas suffisamment pour constituer un diabète de type 2. Sans intervention, cela peut se transformer en diabète de type 2 dans les 10 ans. De nombreuses personnes atteintes de pré diabète ne présentent aucun symptôme.
Le passage du pré diabète au diabète de type 2 n’est pas inévitable. En modifiant son style de vie, en perdant du poids et en prenant certains médicaments, il est possible de revenir à une glycémie normale. En somme, en adoptant une bonne hygiène de vie !
Un trouble sexuel peut aussi révéler un diabète. D’où l’importance de consulter un médecin pour écarter toute pathologie avant de renoncer ou de prendre une médication inappropriée.
Pas de panique il existe des solutions !
Surtout ne pas renoncer ! Tout le monde a le droit à la santé sexuelle et au plaisir ! Il est possible de vivre une intimité normale en choisissant la carte de la prévention et de l’attention, en prenant soin de soi.
Quelques règles à suivre une fois le diabète diagnostiqué, conseils s’appliquant à toutes et tous ne fut-ce que pour une bonne santé physique, morale et sexuelle : Se protéger des maladies sexuellement transmissibles pour éviter les risques d’infection, réduire sa consommation d’alcool, stopper le tabac, il y a des aides pour cela, adapter le traitement médical en accord avec votre médecin. Manger sainement, pratiquer une activité physique, veiller sur son taux glycémique. Bref une fois encore, prendre soin de soi !
N’oublions pas que la sexualité n’est pas que mécanique ou organique, un suivi sexologique peut être d’une aide précieuse, parler librement de ses inquiétudes, reprendre confiance en soi, communiquer avec son ou sa partenaire. Retrouver la complicité dans le couple et une intimité joyeuse et sensuelle ! »
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« Outre le préservatif externe et la vasectomie bien connue en Belgique, l’intérêt pour la contraception masculine s’accroît ces dernières années. Dans un couple hétérosexuel, il est évidemment logique que la responsabilité de la contraception ne peut être uniquement portée par la femme. Pourtant, c’est le cas depuis de nombreuses années, voire depuis toujours. Aujourd’hui, il existe deux alternatives possibles à la contraception masculine que l’on connaît déjà.
La première alternative regroupe la contraception masculine dite thermique. En effet, le principe implique d’augmenter la chaleur des testicules pour provoquer une diminution des spermatozoïdes, en utilisant la chaleur corporelle. Dès lors, plusieurs moyens existent tels que le slip chauffant, ou l’anneau. Ces objets doivent être utilisés quotidiennement pendant 15h. La méthode n’est efficace qu’après trois mois, et il est nécessaire de réaliser un spermogramme (= petit examen du sperme pour quantifier les spermatozoïdes) afin de s’assurer de l’efficacité de cette contraception. C’est une méthode réversible, qui n’impacte ni le désir sexuel, ni l’éjaculation, ni l’érection. Il est cependant, à l’heure actuelle, recommandé de ne pas l’utiliser plus de quatre ans.
La seconde alternative est la contraception hormonale basée sur l’injection d’énanthate de testostérone à raison d’une fois par semaine. Il est nécessaire d’avoir une prescription médicale pour obtenir cette injection. La personne peut s’injecter elle-même le produit dans un muscle. A l’heure actuelle, très peu de médecins prescrivent cette méthode. Quant à l’utilisation, l’OMS recommande de ne pas avoir recours à cette méthode au-delà de 18 mois puisque nous n’avons pas encore assez de recul à long terme. Il est également nécessaire d’attendre trois mois d’utilisation hebdomadaire avant de s’assurer, via un spermogramme, de l’efficacité de cette méthode. Enfin, comme tout traitement hormonal, des effets secondaires potentiels peuvent toucher les utilisateurs tels qu’une prise de poids, de l’acné, une libido exacerbée, etc. »
La réponse de Catherine Jamotte – Sexologue , notre sexologue : ☀
« Une rupture c’est perdre son partenaire amoureux, un ami, un compagnon avec lequel ou laquelle on rêve un avenir commun, des projets, l’espoir de construire une vie à deux. Quand la séparation survient, qu’elle soit de commun accord ou non, l’un ou l’autre peut être blessé. La page ne se tourne pas d’un coup. Après une rupture amoureuse, il est sage d’aller de l’avant et laisser derrière soi la déception, la tristesse, l’échec si c’est le ressenti et de ranger les souvenirs.
Une nouvelle relation d’amitié doit se faire sur des basses stables, équitables, saines. Et pour certains ou certaines, aborder le futur sans le ou la partenaire avec qui ils ou elles ont partagé une relation sentimentale, amoureuse, intime, c’est complexe.
Rester ami avec son ex exige de ne plus ressentir de rancœur, d’éclairer les non-dits, éviter les sources de conflits. La relation amicale peut déranger l’un des deux dans son cheminement vers une nouvelle relation. Inversement, elle peut bloquer l’un des deux et le plonger dans une profonde période de solitude, de doutes, d’espérances par exemple si il ou elle éprouve encore du désir. Et si…
Toute ambiguïté doit être écartée au risque de générer des situations difficiles à vivre.
Chacun doit retrouver sa vie, trouver de nouvelles marques, redéfinir ses priorités, et ses attentes. Sortir de ses habitudes. Une distance peut s’avérer nécessaire avant d’envisager une amitié avec son ex.
Si l’un des deux entame une nouvelle relation amoureuse, le nouveau ou la nouvelle partenaire ne sera peut-être pas enchantée de cette amitié avec l’ex. Causant jalousie, grevant la relation. Car la jalousie peut impacter fortement toute nouvelle relation amoureuse.
Les ex qui savent et qui ont pris conscience que leur histoire était tout simplement terminée, qui n’ont pas de ressentiment peuvent peut-être parvenir à maintenir une amitié. Mais la page doit être tournée. C’est le fondamental !
Pourquoi rester ami ?
Si tout est bien clair pour chacun ou chacune, la relation amicale devrait vous rendre meilleur, être positive. Mais ce n’est pas aussi si simple, je le répète. Il y a en scène d’autres personnes, familles, amis.
Le mieux, c’est de prendre le recul nécessaire, de peser le pour et le contre, retenir le positif et continuer votre route, entamer une nouvelle vie, une nouvelle relation de couple. Soigner cette nouvelle relation, ne plus tomber dans ses mauvais travers. Changer ses habitudes et s’ouvrir aux autres.
Dernière petite précision et pas des moindres, il faut parfois une période dite de deuil avant d’être prêt pour une nouvelle relation à deux. Prenez votre temps, profitez de la vie, voguez vers ce qui vous rend heureux ou heureuse. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Pour répondre à cette question, il faut se demander dans un premier temps ce qu’est le féminisme ?
Le féminisme est un ensemble de mouvements et d’idées politiques, sociales et culturelles ayant pour objectif de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes en militant pour les droits des femmes, et ce, sur le principe fondamental que les hommes et les femmes sont égaux et doivent être considérés comme tels dans la société.
Voila ce que l’on peut trouver sur Wikipédia. Selon cette définition, les hommes ne sont pas exclus des luttes féministes. Ils peuvent même être des alliés de choix car c’est aussi par leurs changements que le patriarcat peut être remis en question. Il faut aussi prendre garde aux différents courants qui rejettent le féminisme mais aussi les courants extrémistes. Le dialogue et le débat seront toujours à privilégier pour faire avancer les questions sociales. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« L’addiction à la sexualité est une addiction comme les autres. Cela veut dire qu’elle a des effets sur d’autres sphères de la vie de la personne et que celle-ci perd le contrôle sur son exécution.
Dans un premier temps, le principal est de prendre conscience de la « gravité » de la situation. A quel point cette addiction a-t-elle des répercussions sur le fonctionnement global de la personne.
Ensuite, il faut savoir ce que la personne recherche dans la sexualité : le plaisir corporel, le lien avec l’autre, un évitement, etc…
Enfin, il est important de fixer un programme dégressif pour que la personne puisse faire des expériences d’abstinence petit à petit. Restructurer les moments de sexualité (déterminer des plages de la journée réservées à la sexualité), limiter les stimulations sexuelles dans l’environnement, étoffer les distractions possibles (loisirs, travail, etc…).
En parler à un psychologue et/ou sexologue peut aider. Il faut aussi savoir que la rechute fait partie du processus. Retomber momentanément dans la difficulté n’est pas grave dès le moment qu’on essaie de se remettre dans un processus de reprise de contrôle. »
La réponse de Roxane, notre sexologue : ☀️
« Evidemment ! A vous qui lisez cette question, trouvez-vous que votre sexualité est exactement la même que lors de vos débuts, de vos premières expériences sexuelles ? Of course, no !
Il est indéniable qu’au-delà de l’âge qui n’est qu’un chiffre, c’est plus l’expérience au fur et à mesure qui permet de se découvrir, d’apprendre, de se connaître, et forcément, il serait tout à fait logique de se sentir plus à l’aise et confiant.e une fois que l’on connaît, que l’on a testé, que l’on a découvert, répété, raté, recommencé, réessayé…
Cependant, l’âge est à tenir en compte dans la mesure où, lors de relations sexuelles, l’ensemble du corps est impliqué dans le rapport. Ainsi, c’est sans surprise que plus on vieillit, plus notre corps change. Des changements normaux concernent tout un chacun et impliquent des modifications normales dans la sexualité (érection plus difficile à obtenir, moins de lubrification vaginale, etc.). Des maladies peuvent également nous toucher et avoir un impact direct ou non sur la sexualité.
Cependant, la bonne nouvelle est que, pour beaucoup, la sexualité s’adapte avec le temps, et ces changements sont palliés sans problème. D’autres finiront par consulter des professionnels de la santé sexuelle pour les aider à maintenir une bonne qualité de vie sexuelle.
Une chose est sûre : l’être humain peut s’adapter, et un nouvel équilibre peut être trouvé. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Ce terme désigne des personnes qui s’entendent bien et qui se rencontre pour avoir des rapports sexuels. Si sur le papier, cette idée est intéressante car elle permet aux personnes de satisfaire leurs désirs avec une personne en qui elles ont confiance ; elle peut parfois mener à d’autres styles de relations et il arrive que l’on se perde dans la relation.
Dans un premier temps, il est important de définir ce que les personnes entendent par « sexfriend ». Qu’est ce que ces personnes peuvent faire ou pas ensembles, quelles sont les limites, etc… Ce que l’on voit souvent ce sont des sexfriends qui n’ont pas que des relations sexuelles ensembles. Ils ont d’autres types d’activités qui ressemblent plus à des comportements de couple. Dans ce processus, il est possible que des sentiments et/ou que l’attachement soit de plus en plus fort. Si les deux protagonistes sont d’accord et convergent dans leurs envies, pourquoi pas. Le problème survient quand une personne développe des sentiments et que l’autre non. La relation peut alors changer, peut-être se briser.
Il faut faire attention à :
- Nos envies, sentiments. Nous devons être au clair avec ce que l’on recherche, ce qu’on veut faire et avec qui.
- Poser la question des envies, des attentes et de l’état de l’autre.
- Se fixer des limites, des objectifs.
- Conserver un dialogue sur la dynamique des sexfriends.
Les sexfriends peuvent être vus comme des personnes nous permettant d’avoir des relations sans prise de tête alors que ce type de relation demande beaucoup de communication et de confiance. »
La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« Une relation se termine toujours pour une raison. Pendant le temps que les personnes passent l’une loin de l’autre, des changements peuvent s’opérer. Il se peut que la raison de la séparation disparaisse. Dans ce sens, pourquoi ne pas retenter une relation ? Mais il faut être bien plus clair et discuter de ce qui s’est passé lors du premier essai, pourquoi cela s’est mal passé et ce qu’on peut mettre en place pour ne plus que cela se produise.
Sans cette communication, il est fort probable que la nouvelle relation plonge à nouveau dans les mêmes travers et qu’elle se termine pour les mêmes raisons que la première fois. »