La réponse de Quentin Longrée, notre sexologue : ☀️
« On vit une époque formidable de libération de la sexualité. Le monde du sex-toy n’a jamais été aussi florissant avec des objets de toutes les tailles, formes, couleurs et utilisations. Petit à petit, ces petits (ou pas) objets entrent de plus en plus dans notre intimité pour le plus grand bonheur des utilisateurs intéressés.
Mais il ne faut pas perdre d’esprit que ce n’est pas parce qu’ils se démocratisent que tout le monde aime les utiliser pendant l’acte ou en solo. Le sex-toy reste une part de la sexualité mais il n’est ni nécessaire ni suffisant pour avoir une sexualité épanouie. En effet, tout le monde n’aime pas utiliser les sex-toys ! Et il faut le respecter comme toute préférence, les gouts et les couleurs ne se discutent pas !
Cela peut être synonyme de frustration dans le couple quand une personne adore ça et l’autre n’aime pas. Dans ce cas, il faut impérativement prendre le temps d’en discuter. Exprimer l’envie et entendre la non-envie de l’autre côté et inversement. Tenter de persuader l’autre n’est pas une bonne idée, cela reviendrait à ce que la personne fasse quelque chose qu’elle n’aurait pas envie ou de forcer. Ceci est à proscrire impérativement dans la relation de couple ! Si un des partenaires n’a pas envie d’utiliser de sex-toy, il faut l’accepter, qu’importe la frustration que cela peut amener.
Il n’empêche qu’il y a peut-être moyen de s’arranger pour utiliser le sex-toy d’une autre manière ou en solitaire. Les envies et besoins sexuels évoluent avec le temps et la pratique, faire du forcing est la meilleure manière pour qu’une évolution ne se fasse pas. Si notre partenaire ne veut pas utiliser de sex-toy, cela ne veut pas dire que ce sera toujours pareil dans un an. Enfin, il faut aussi savoir ce que la personne désire ou pas. Il y a une telle variété de sex-toys qu’on peut imaginer l’utilisation d’objet qui ne sont pas destinés à la zone génitale (des attaches, cordes, caresses avec plumes, etc…), des huiles de massage, des bougies et bien d’autres choses.
A notre époque, il faut aussi pouvoir accepter que tout le monde n’ait pas envie de tout faire au niveau de la sexualité. On en parle tellement souvent dans les médias (et partout en fait) que cela peut devenir une sorte de pression sociale. « Quoi ? Tu n’as pas de sex-toy ? Tu ne dois pas être un bon coup… » et autres réflexions déplacées sont de plus en plus répandues.
Pratiquer une sexualité c’est, implicitement, accepter la frustration que cela peut amener. Notre partenaire ne peut pas répondre à toutes nos envies/attentes sexuellement et nous ne pouvons également pas combler totalement notre partenaire. Une astuce est de ne pas se focaliser sur ce qui ne fonctionne pas mais bien sur ce qui fonctionne, les points de rencontre. »