©Adrienne Mahiels- 23/04/2022
Au fond, le porno, c’est quoi exactement ? Quelles en sont les origines ? Comment est-il perçu dans la société ? Arcan 11 tente de répondre à toutes ces questions…
Le porno, qu’est-ce que c’est ?
Le mot « pornographie » vient du grec ancien pornográphos, dérivé de pórnê (prostituée) et de gráphô (peindre, écrire, décrire).
Petite définition de notre ami Wikipédia :
« La pornographie est la représentation complaisante — à caractère sexuel — de sujets, de détails obscènes, dans une œuvre artistique, littéraire ou cinématographique », cette représentation explicite d’actes sexuels finalisés ayant pour but de susciter de l’excitation sexuelle. »
Il ne faut pas confondre les deux termes même si les différences sont plutôt arbitraires tant la frontière entre les deux est parfois fine et l’opinion d’une personne à une autre varie. Voici cependant quelques différences :
L’érotisme : la sexualité est traitée de manière noble autour du plaisir et du désir, sous forme de suggestion. L’art et la beauté sont recherchés. L’érotisme favorise l’imaginaire et éveille le désir.
La pornographie : la sexualité est traitée de manière plus crue et brutale, sous forme d’exhibition. L’acte sexuel est utilisé de manière industrielle, comme marchandise destinée à l’excitation. La pornographie présente le sexe de manière explicite et pousse à la jouissance immédiate.
La pornographie existe depuis la nuit des temps et seule la représentation que l’on s’en fait évolue selon la société, les époques et les mœurs. Une scène classée immorale il y a plusieurs centaines d’années pourrait simplement être définie comme suggestive aujourd’hui. Il est donc parfois difficile de faire la différence entre pornographie, érotisme et représentation réaliste de la sexualité.
Chez les romains, les grecs et les perses, les scènes de sexe étaient sculptées, peintes et présentées aux yeux de tous sans aucun complexe. Elles représentaient aussi bien des rapports « classiques », des fantasmes et des interdits. D’ailleurs, il était normal que des jeunes fassent leurs premières expériences dans des lupanars1. Cette pratique était d’utilité publique car on pensait que grâce à un accès à la sexualité facile, les agressions sexuelles par les jeunes seraient moindres.
A la même époque, en Chine et en Inde, la sexualité était considérée comme sacrée. Les scènes de sexe étaient représentées de manière très libre et détaillée, aussi bien dans la littérature que sur les façades des temples.
Au Moyen Âge, en Occident, la religion s’immisce progressivement dans la vie des individus et la sexualité est de plus en plus réglementée. Le plaisir devient coupable et parler de sexe est tabou. Bien que l’accusation d’obscénité vise principalement les comportements des fidèles, les images et les écrits à caractère sexuel sont victimes de ce puritanisme et s’échangent donc en secret.
La Renaissance marque le début de la littérature libertine (« libertin » du latin libertus signifiant affranchi. Ce mot désigne celui qui est affranchi de toute doctrine religieuse, libre de penser.) Au XVIIIe siècle, le Marquis de Sade ajoute une idée de transgression morale et ses écrits incarnent une sexualité sadique, noire et cruelle (allant parfois jusqu’au meurtre…). C’est aussi à cette époque qu’apparait le terme « pornographie », désignant d’abord les études concernant la prostitution. Au XIXe siècle, le climat de puritanisme se généralise. La censure frappe aussi bien les œuvres d’art que les recueils de poèmes et les représentations sexuelles suscitent le scandale.
La légende maudite du marquis de Sade | RetroNews
Il faut attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que la littérature pornographique soit reconnue publiquement, allant même jusqu’à avoir une certaine notoriété mais sans pour autant être acceptée. Les débuts de la photographie et du cinéma donnent, quant à eux, une autre dimension en proposant des images pornographiques réalistes, prises sur le vif.
Dans les années 60, les pays scandinaves sont les premiers à diffuser publiquement les premiers films érotico-pornographiques sous couvert d’éducation sexuelle. Quelques années plus tard, d’autres pays leur emboitent le pas et, sous l’impulsion d’un vent de liberté, les films pornographiques sont autorisés dans les salles de cinéma. Certaines restrictions sont tout de même mises en place notamment celles concernant l’interdiction de diffusion aux mineurs d’âge. En France, le « classement X » est créé, multipliant les contraintes de production et de diffusion. Dans les années 90, suite à l’apparition de la cassette vidéo, les cinémas spécialisés dans le porno ferment leurs portes au profit d’une consommation à domicile et les études sur les effets sociologiques et psychologiques de la pornographie commencent à apparaître.
Affiche du film « Gorge profonde », 1972
Suite à l’avènement d’internet, la pornographie (images, récits, films) est facilement et quasi librement accessible à tous. Le X est désormais une industrie florissante, rapportant énormément d’argent.
D’abord objet de consommation privée, la pornographie tente à s’insinuer dans les publicités, clips musicaux, films et séries afin d’attirer le public en lui proposant de l’excitation et des sensations agréables. Le sexe fait vendre ! Problème : cela renvoie une image faussée de la sexualité avec des pratiques extrêmes de plus en plus banalisées et un culte de la performance exacerbé. La problématique est que, pour certains, il devient compliqué de différencier virtuel et réel, sexualité et pornographie.
1 Mot employé par les romains pour désigner la maisons closes.
S’insinuant de plus en plus dans le paysage visuel, principalement grâce à internet, beaucoup commencent à envisager le porno comme une industrie culturelle à part entière.
Un phénomène nouveau ? Pas du tout. Dans les années 70, le film « gorge profonde », pourtant sous la menace d’une interdiction de visionnage, met la pornographie sous le feu des projecteurs. Tout le monde veut et va voir cette réalisation, devenant un véritable phénomène culturel. L’actrice, Linda Lovelace, symbolise l’icône de la liberté sexuelle et le film, recevant le terme de « porn chic », devient le plus vu au monde. S’en suit « l’âge d’or » du porno », ce dernier devenant un « genre » à part entière. A Hollywood, les scènes de sexe font leur apparition de manière très explicite dans les films « classiques ».
Dans les années 80, la pornographie est attaquée par les conservateurs et les cinémas spécialisés sont fermés. Cependant, quelques années plus tard, les cassettes vidéo font leurs apparitions et le porno devient un business juteux, lançant les prémices de l’industrialisation de la pornographie.
Les années passant, les acteurs ne se cachent plus, certains deviennent « people », de plus en plus d’articles, de sujets, de livres et de projets artistiques et musicaux leur sont consacrés. L’ancienne actrice porno Stoya, pour ne citer qu’elle, a été élue « plus belle fille de New York » en 2013 par le magazine américain The Village Voice et est apparue dans des clips musicaux. Grâce aux plateformes amateurs, les personnes lambda côtoient les professionnels et peuvent eux-mêmes devenir célèbres. Les consommateurs, eux, ne sont plus passifs et peuvent participer à la création du contenu en commentant, partageant, likant les films et photos. Alors qu’à partir des années 80, visionner et apprécier du porno était mal vu, la tendance tend à s’inverser et la consommation de ce genre de contenu devient anodin, banalisé.
La pornographie devient un star-system avec ses codes et ses modes, variant selon l’époque et influençant de manière plus ou moins importante la culture populaire. L’épilation intégrale du maillot, par exemple, a été adoptée par le porno et s’est ensuite diffusée via les séries et les médias féminins.
Le porno actuel devient une forme culturelle qui, bien que relevant de la fiction, transgresse de plus en plus les règles et les conventions de la société, principalement du côté amateur ou via le porno féministe. Selon Laura Kipsnis, critique culturelle, essayiste et professeure américaine, « la pornographie commence là où s’arrêtent les convenances et la bienséance (…) c’est un espace de transgression où se déploie une contre-esthétique qui vient s’opposer aux normes corporelles et sexuelles dominantes » En effet, toutes les ethnies, les types de corps et les comportements sexuels sont représentés, qu’ils soient noirs, blancs, vieux, gros, homo, bi, etc. Cependant, les normes esthétiques et sexuelles sont encore dominantes dans le porno professionnel, prônant l’image du corps standardisé et parfait ainsi que le conformisme sexuel.
Des études et recherches se penchent de plus en plus sur le sujet. C’est notamment le cas du livre « Cultures pornographiques – Anthologie des porn studies », créé par un collectif d’universitaires, qui étudie la culture pornographique avec son contexte historique de production, de diffusion, de consommation et de régulation.
D’un point de vue artistique, les représentations d’actes sexuels sont légion et ce depuis la nuit des temps. Prenons l’exemple des bas-reliefs égyptiens représentant le dieu Amon-Min en érection ou encore celui des sculptures et peintures des temples indiens. Parlons également des œuvres profanes représentant le corps d’une manière plus ou moins idéalisée et excitante telle que l’Olympia d’Edouard Manet, peinture ayant fait scandale à l’époque, par exemple.
Parle-t-on d’érotisme ou de pornographie ? Selon Jacques Rancière, philosophe français, « la pornographie est comme l’envers ou le revers de cette curieuse discipline qui se nomma esthétique. »
Pouvons-nous donc dire que le porno, au contraire de l’érotisme, est, selon les époques, une forme d’art non considérée par la population et par les intellectuels ? Ne pourrions-nous pas dire que la différence entre érotisme et pornographie se situe dans les yeux du spectateur tant la frontière entre les deux est parfois mince ?
Selon les féminismes « traditionnelles », la pornographie classique représente les femmes en tant qu’objet, en position de soumission dans les rapports de pouvoir. Cette conception est appuyée par le fait que le contenu porno était, à l’époque, uniquement créé par les hommes, pour les hommes, de la manière dont ils concevaient le plaisir et la sexualité, avec des rôles sexuels stéréotypés assignés aux hommes et aux femmes. La femme était représentée comme n’ayant pas de désir propre, ayant juste comme rôle de procurer du plaisir.
Plusieurs années après le succès de « gorge profonde », l’actrice Linda Lovelace écrit un livre intitulé « le supplice ». Elle y décrit les conditions de tournage dont elle a fait l’objet, étant obligée par son ex de tourner de nombreuses scènes. Au départ lynchée, Linda est ensuite soutenue par des féministes anti porno, celles-ci s’opposant à la pornographie qui prône la violence faite aux femmes dans la sexualité.
feministoclic.olf
A la même époque, le mouvement féministe « sex positive » fait son apparition, porté par plusieurs actrices refusant d’être considérées comme victime. Pour elles, le porno est une manière d’offrir du plaisir dans le monde. Elles ont une approche positive du sexe, refusant de considérer la pornographie uniquement comme de l’exploitation sexuelle mais comme un espace pour explorer sa sexualité en liberté. Suite à ce mouvement, l’actrice Candida Royalle lance la première maison de production féminine : Femme Films (ou Femme Productions). Ses films explorent et célèbrent le corps et le plaisir des femmes. Femme Films est une alternative éthique et féministe au porno traditionnel.
De nos jours, par le biais du numérique et toujours sous l’impulsion des féministes pro-sexe, la pornographie se conjugue de plus en plus au féminin. Loin du sexisme de la pornographie classique, les femmes créent et produisent le contenu et, par extension, contrôle le regard masculin. Dans cette nouvelle aire du porno, les réalisatrices et actrices deviennent actives et maitresses de leur corps, de leur image, de leurs prestations, de leurs envies. Les rapports de genre et de pouvoir sont remis en question, il n’y a plus de désirs qui seraient, par essence ou par nature, masculins ou féminins.
Selon l’étude du site medium, l’industrie du porno pesait 97 milliards de dollars en 2019 et cela ne cesse d’augmenter.
Comme chaque année, PornHub dévoile son récapitulatif annuel des grandes tendances.
Voici quelques chiffres de 2021 :
- La durée moyenne des visites du site est de 9 minutes 55 secondes.
- « Hentai » se place en première position des recherches effectuées. En 2020, nous retrouvions « quarantaine » et en 2019… « Alien ».
- « Teacher » a augmenté de 14 places car un professeur de mathématiques à Taïwan a mis en ligne sur Pornhub ses tutoriels de calcul… ! Il est à préciser que certaines personnes postent des vidéos sur ce site non pas suite à leur caractère sexuel mais parce qu’elles seraient censurées sur d’autres plateformes.
- Les recherches contenant le terme « comment faire » ont augmenté de 244% et 200 000 vidéos sur le site sont des vidéos tuto. Selon le Dr Stacy Friedman, coach sexuel et docteur en sexualité humaine : « L’augmentation des recherches de « comment faire », montre que les gens se sentent enfin plus à l’aise pour chercher comment améliorer leur vie sexuelle. Les gens veulent savoir comment profiter davantage de leur sexualité. »
- Le personnage le plus recherché est Harley Quinn suivi de Wonder Woman puis Harry Potter.
- 35% des utilisateurs sont… des utilisatrices (croissance de +5% par rapport à 2020).
- Selon une étude de l’Université de Denver, 32% des femmes regardent du porno seule et 45% avec leur partenaire.
- 37% du porno gay masculin est regardé par des femmes.
L’âge moyen d’un visiteur de Pornhub en 2021 est de 37ans mais une étude française2 révèle que 62% des jeunes français ont déjà vu des images pornographiques avant 15 ans, dont 11% avant 11 ans. Une étude de Fondapol déclare que 5% des 14-24 ans regardent du porno plusieurs fois par jour et 92% des jeunes sondés considèrent qu’il est facile d’accéder à du contenu pornographique.
2 Enquête OpinionWay pour « 20 Minutes », avril 2018
Vous êtes-vous déjà demandé comment se déroule un film X ? Les infos étonnantes ou amusantes et d’autres qui le sont beaucoup moins ? Voici une liste non-exhaustive sur l’envers du décor.
🔥 En moyenne, les femmes commencent leur carrière vers 22ans et les hommes vers 24ans.
🔥 La durée d’une carrière dans le X est en moyenne de 3-4ans.
🔥 Actuellement, le genre de femme le plus représenté a les cheveux bruns et un bonnet B.
🔥 Les motifs principaux d’une carrière dans le X (en vrac) : besoin d’attention/d’amour, découvrir des nouvelles sensations, tremplin pour le cinéma, gain d’argent.
🔥 Au Japon, les acteurs sont en voie de disparition3 (environs 70 hommes pour 10.000 femmes).
🔥 Les relaxants (pour les femmes) et les stimulants (pour les hommes) sont monnaie courante.
🔥 Une scène de 30min peut prendre entre 5 et 12h de tournage.
🔥 Le préservatif n’est malheureusement pas toujours utilisé. La justification : « le latex est incompatible avec la longue durée des scènes et il irriterait trop les filles. ». Cependant, il est à préciser que des contrôles MST sont effectués avant chaque scène, du moins dans le milieu pro.
🔥 La production d’un film X professionnel de bonne qualité est d’environ 100 000€.
🔥 Le salaire d’une actrice dépend de la prestation demandée mais aussi de sa réputation et du type de film (amateur ou pro). Par scène, une débutante gagne environ 300€ et une actrice confirmée entre 700€ et 2500€.
🔥 Les hommes gagnent moitié moins que les femmes.
🔥 Le fluffer a pour rôle de « préparer » les acteurs avant une scène. Ce métier était surtout exercé dans les années 70 et n’existe presque plus aujourd’hui.
🔥 L’analbleaching consiste à éclaircir chimiquement la zone anale pour qu’elle paraisse plus lumineuse face caméra. Les acteurs et actrices se font également maquiller et/ou tatouer les zones intimes pour cacher les défauts.
Vous en savez maintenant un peu plus sur le domaine du X !
3 Plus d’infos étonnantes sur l’amour au Japon : Enquête Exclusive – Japon, le sexe et l’amour en crise, 16 Octobre 2016
Contrairement à certaines croyances, se lancer dans le porno ne rime pas avec idiot. Quelques acteurs et actrices ont fait de hautes études avant de commencer leur carrière dans le X.
Ce qui est par contre certain, c’est qu’il n’est pas évident de se reconvertir car l’image de hardeur/hardeuse4 colle à la peau. Beaucoup tombent dans les travers de la drogue et l’alcool et sombrent dans l’oubli. Certains, pourtant, sortent du lot et se lancent avec réussite dans une nouvelle carrière.
Voici une liste non-exhaustive des acteurs et actrices ayant fait de hautes études et/ou ayant changé de métier.
Brigitte Lahaie (française) : Reconversion en tant qu’actrice « classique » et animatrice radio (traitant le sujet de la sexualité).
@Closermag
Clara Morgane (française) : Reconversion en tant qu’animatrice télé, chanteuse et mannequin. Elle se lance aussi dans le théâtre, ouvre sa propre boite de production, crée de la lingerie, pose pour ses propres calendriers tout en soutenant de nombreux projets caritatifs. Elle est une femme d’affaire avisée ayant de nombreuses cordes à son arc et ne cessant d’innover.
Ovidie (française) : Dite « l’intello du X » en rapport avec ses études de philosophie. Reconversion en tant que réalisatrice de films X féministes (d’après elle, contrairement à la vision des féministes traditionnelles, le porno peut être un outil de libération de la femme) ainsi que de documentaires. Elle est aussi journaliste, chroniqueuse, écrivaine et militante féministe.
Nina Hartley (américaine) : actrice et réalisatrice de film X, elle est aussi sexologue, écrivaine et fervente féministe. Elle est en possession d’un diplôme d’infirmière obtenu à l’Université d’Etat de San Francisco.
@Wikipedia
Tabatha Cash (française) : Reconversion en tant qu’actrice « classique », animatrice radio et télé, journaliste puis directrice de la revue Hot Vidéo avant de vendre l’entreprise à… Jacquie et Michel.
Katsuni (française) : Reconversion en tant que réalisatrice de bande dessinée, actrice « classique », blogueuse, DJ, animatrice d’une émission sexo en streaming, créatrice d’une chaine sport sur Youtube. Elle collabore également avec une association visant à sensibiliser les jeunes aux réalités du sexe et ouvre un cabinet de coaching Elle obtient aussi des certifications après avoir suivi des formations en arts martiaux et en massages. Avant sa carrière dans le X, elle envisageait d’être professeur de littérature et a fait des études de Sciences Po ainsi que les lettres modernes à l’Université de Grenoble.
Richard Allan (français) : Reconversion en tant qu’artisan-chocolatier (il propose d’ailleurs une gamme de « chocolats érotiques » !) En parallèle, il fonde avec sa fille l’association « Requins en péril ».
@Paris-Normandie
Rocco Siffredi (italien) : Toujours dans le milieu du X, il gère sa carrière d’une main de maitre en tant qu’acteur, réalisateur et producteur. Il parle aussi parfaitement quatre langues (italien, français, anglais, hongrois.)
Sasha Grey (américaine) : Reconversion en tant qu’actrice « classique », mannequin, musicienne et écrivaine.
Sibel Kekilli (allemande) : Ancienne employée administrative, sa carrière dans le X était un acte de révolte à l’égard de la tradition musulmane. Reconversion comme actrice « classique » (joue notamment Shae, la maîtresse Tyrion Lannister dans Game of Thrones) et commissaire de l’exposition « Les Ténèbres de l’humanité » (traitant l’holocauste et ayant reçu le soutien du Parlement européen et du conseil de l’Europe). Elle est également militante et ambassadrice au sein d’association qui lutte contre les violences faites aux femmes.
Sylvia Bourdon (française) : Reconversion dans le milieu artistique et militante pro-européenne, elle organise le « concours graphique pour la monnaie unique » en 1985. Elle fonde également une entreprise de courtage (développement des PME françaises à l’international) ainsi qu’une société de conseils pour affaires et gestions.
Joanna Angel (américaine) : Elle possède un master en littérature anglaise de l’Université Rutgers. Certains de ses écrits ont été publiés dans le New York Times et le magazine Spin.
@irock935
Tera Patrick (américaine) : Elle possède à la fois un diplôme de microbiologie de la Boise State University ainsi que d’un diplôme d’infirmière.
Sharon Mitchell (américaine) : Elle possède un doctorat de l’Institut pour l’étude de la sexualité humaine de San Francisco. Elle crée une organisation médicale pour les travailleurs du sexe (tests, prévention…).
Dave Cummings (américain) : Il possède un bachelier en science économique ainsi qu’un Master en administration publique et travaille comme lieutenant-colonel dans l’armée américaine.
Lexington Steele (américain) : Il possède une licence d’histoire et un master en finance de l’Université de Syracuse.
4 terme employé pour désigner les acteurs/actrices porno
Depuis l’avènement d’internet, la consommation du porno n’a jamais été aussi simple. Du soft au hard, en quelques clics, toute personne a accès à tout, même les enfants et les adolescents peuvent tomber facilement sur du contenu à caractère sexuel. Selon une étude de 2018 de l’institut d’études Ipsos, sur 1000 jeunes interrogés, 76% des enfants ont déjà visionné un film porno dès 12ans et 21% des 14-24 ans en regardent au moins une fois par semaine.
Quels sont les risques encourus par un enfant ayant accès à du contenu X ? Y a-t-il des effets néfastes sur une consommation pornographique dès l’adolescence ? Comment réagir en tant qu’adulte ? Faut-il interdire l’accès à de tel contenu ?
Chez l’enfant, l’acte sexuel en tant que tel est irreprésentable, il ne correspond à rien. Confronté à du contenu pornographique, ne comprenant pas ce qu’il voit, il ne va pas forcément réagir sur l’instant. Par contre, il est possible qu’il culpabilise en ayant l’impression d’avoir transgressé un interdit pourrait ne pas parler de son mal-être de peur d’être grondé. C’est aux parents – voir à la famille ou une personne de confiance – avec l’aide ou non d’un professionnel, de lui expliquer qu’il peut en discuter sans avoir peur d’être puni. Le sujet de la sexualité doit également être évoqué avec l’enfant, de manière non-culpabilisante et adaptée à son âge (tout en nommant réellement les choses, sans utiliser de vocabulaire fantaisiste), surtout si celui-ci pose des questions. Il est également important de parler de la notion de consentement et, concernant le porno, de faire comprendre la différence la fiction et la réalité. De nombreux livres adaptés à l’âge et/ou au sexe de l’enfant existent et facilitent l’éducation sexuelle.
Quelques références données par Roxane, sexologue d’Arcan 11 :
- Pour les parents : « Corps, amour et sexualité : les 100 questions que vos enfants vont vous poser » de Charline Vermont
- Pour les parents : « La sexualité de l’enfant expliquée aux parents » de Frédérique Saint-Pierre
- De 0 à 6 ans : « Ma sexualité de 0 à 6 ans » de Jocelyne Robert
- De 3 à 6 ans : « Zizis et Zézettes » de Camille Laurens
- 5-6 ans : « Eléphantine veut tout savoir sur sa zézette » et « Renardo veut tout savoir sur son zizi » de Natacha De Locht & Laurent Carpentier
- De 6 à 9 ans : « Ma sexualité de 6 à 9 ans » de Jocelyne Robert
- De 4 à 10 ans : « Le petit guide de la foufoune sexuelle » de Julia Petri
- 8-9 ans : « Le petit illustré de l’intimité » de Tiphaine Dieumegard
- De 9 à 11 ans : « Ma sexualité de 9 à 11 ans » de Jocelyne Robert
- De 9 à 14 ans : « le guide du zizi sexuel – nouvelle édition 2020 » de ZEP & Hélène Bruller
- Pour les adolescents : « Sexpérience » de Margot Fillioza
A l’adolescence, le jeune continue l’exploration de son corps mais également celui de l’autre. Sa vie sexuelle, centrée particulièrement les organes génitaux, devient également psychique et non plus seulement mécanique. C’est à cette période qu’apparaissent les fantasmes.
Confronté à la pornographie, un jeune plus fragile (de par son vécu ou son éducation) sur le plan des croyances sexuelles et des valeurs morales risquerait d’avoir une vision déformée de la sexualité : aucune dimension relationnelle et émotionnelle, sexisme et parfois violence, satisfaction personnelle – pas de recherche du plaisir de son/sa partenaire voir même oubli du consentement et du respect de l’autre – culte de la performance (désillusion, incompréhension voir mal-être lorsque celle-ci n’est pas au rendez-vous), peu de notion de danger concernant les MST et les risques de grossesse, banalisation de certaines pratiques et comportements à risque, vision faussée du corps (du sien ou de celui du partenaire) suite aux physiques « parfaits » des acteurs/actrices.
La surconsommation peut entraîner des troubles érectiles, de la dépendance, une perturbation des relations amoureuses et une déception lors des rapports intimes (plus de plaisir en solo qu’avec un/une partenaire).
A contrario, un jeune ayant un rapport sain à la sexualité utilisera la pornographie uniquement comme support masturbatoire et rien d’autre. Il saura faire la différence entre l’immédiateté d’une relation sexuelle dans un film et la complexité de celle-ci dans la réalité.
De même que pour les enfants, la priorité est un dialogue en amont entre les parents/la famille et l’adolescent. L’école peut aussi jouer un rôle informatif mais ne doit pas se substituer à l’éducation parentale. Sans être intrusif, il convient d’insister sur les notions d’intimité, de tendresse, d’amour, de respect, de consentement, de protection et de contraception et de souligner la différence entre fiction et réalité. Bannir l’utilisation d’images pornographiques est par contre inutile et ne ferait que renforcer la sensation de malsain et d’interdit. D’ailleurs, en général en psychologie, l’interdit est toujours évité.
Il est également important de déculpabiliser le jeune face aux émotions qu’il pourrait ressentir en lui expliquant qu’il est normal d’éprouver du désir, du plaisir mais aussi parfois du dégout face à des images à caractère sexuel. Il faut également lui préciser que regarder du contenu pornographique n’est pas répréhensible, c’est une manière comme une autre de découvrir la sexualité.
Pour connaitre l’avis des sexologues d’Arcan 11 sur la sexualité/le porno et les jeunes, c’est par ici (partie « sexo famille »)
Y a-t-il un rapport entre la consommation de pornographie et les problèmes d’un couple ? Cela reflète-il de l’insatisfaction de la part du/des partenaires ? Ou, au contraire, le porno est-il bénéfique ?
Une personne sur dix a déjà filmé ses ébats afin de pimenter sa vie de couple et près d’une sur deux a tenté une position vue dans un film. Selon une enquête Ifop pour Marc Dorcel en 2012, seulement 37% des consommateurs visionnent des images porno afin de susciter leur désir lors de leurs rapports intimes.
Aussi bien du côté de la gente masculine que féminine, le porno permet d’assouvir certains fantasmes sans pour autant souhaiter les réaliser.
Les hommes utilisent ces contenus pour alimenter leur excitation et ainsi satisfaire leurs besoins sexuels instantanés. Les consommatrices, quant à elles, cherchent à augmenter leur désir lors de l’auto- masturbation. Ces dernières, toujours selon l’étude pour Dorcel, se disent même « très satisfaites de leur vie sentimentale ».
Les points positifs du porno en solitaire :
🧡 Permet de se retrouver soi-même, de lâcher prise, de déstresser. 🧡 Stimule l’excitation. 🧡 Apporte de nouvelles idées, de nouvelles pratiques pour le couple. 🧡 Permet de continuer à explorer son corps et découvrir de nouveaux plaisirs. 🧡 Assouvit certains fantasmes.
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A contrario, la pornographie peut devenir un danger pour le couple lorsque celle-ci devient nécessaire à l’excitation et devient donc une dépendance. Le coté facile et jouissif peut pousser certaine personne à préférer le sexe virtuel au détriment des rapports réels avec leur partenaire. Il est à noter que l’addiction n’est pas forcément mesurée en termes de quantité consommée mais par l’importance accordée par le consommateur vis-à-vis de ces contenus.
Selon une étude de 2016 publiée dans l’International Journal of Adolescent Medicine and Healt, 10% des étudiants interrogés préfèreraient se masturber devant un porno plutôt que d’avoir des relations sexuelles. Les raisons sont multiples : anatomie parfaite des acteurs, pas de relation humaine à gérer, performance interminable, jouissance toujours au rendez-vous, etc.
Précisons aussi que la consommation de porno, qu’elle soit récréative ou non, peut amener un mal être de la part du partenaire qui se sentira lésé voir même parfois trahi, trompé ou en rivalité avec la pornographie ou avec le corps des acteurs/actrices.
Voici une vidéo de « Belinda sans tabous » présentant quelques dangers… Les DANGERS du PORNO !
Nota bene : Consommer du porno est loin d’être une condition sine qua non pour bien vivre sa sexualité ! Ne pas être à l’aise vis-à-vis de ce genre de contenu et ne pas aimer en regarder n’est pas répréhensible.
Les points négatifs du porno en solitaire :
💥 Ne permet pas de trouver/retrouver du désir envers l’autre. 💥 Risque de réduire la sexualité au côté mécanique. 💥 Risque d’addiction. 💥 Risque d’éprouver plus de plaisir seul qu’avec le/la partenaire. 💥 Possible sentiment de jalousie voir de trahison de la part du partenaire. 💥 Risque d’interpréter la sexualité dans un monde fantasmatique détaché de la réalité.
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Lorsque la visualisation de la pornographie devient problématique au sein du couple, il est essentiel d’en discuter entre partenaires, avec l’aide ou non d’un professionnel, afin de verbaliser les attentes et les non-dits.
Qu’en est-il de la consommation de porno en couple ? Quels sont les bénéfices de cette pratique et les dangers que cela amène ?
Afin de pimenter leur vie sexuelle, d’explorer de nouvelles pratiques voir même d’entretenir le désir, certains couples n’hésitent pas à regarder ensemble des productions pornographiques. Tout comme la lingerie ou les sextoys, le X est pour eux un accessoire de plaisir.
En outre, le simple fait de parler de pornographie avec son/sa partenaire, sans pour autant passer l’étape de la visualisation, permet d’enrichir la relation, de nourrir l’intimité du couple et de renforcer les liens.
Les points positifs du porno en couple :
🧡 Stimule l’excitation, entretien le désir. 🧡 Apporte de nouvelles idées, alimente les fantaisies sexuelles. 🧡 Permet d’ouvrir la communication dans le couple. 🧡 Cimente la relation.
Les points négatifs du porno en couple :
💥 Risque de ne pas être sur la même longueur d’onde en termes de contenu. 💥 Risque que l’envie ne soit pas partagée.
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L’un des deux partenaire ne doit pas se sentir contraint de regarder pour satisfaire son compagnon/sa compagne. Le plus important est de communiquer avec son/sa partenaire afin de définir les envies de chacun.
Le porno n’est pas uniquement l’apanage de la gente masculine. En effet, d’après le récapitulatif 2021 du site Pornhub, les femmes sont de plus en plus nombreuses à regarder et apprécier les films X. Elles représentent 35% de la communauté du site, soit 5% de plus qu’en 2020. Cependant, les femmes ne consomment pas du porno de la même manière que les hommes.
Même si, sur le site Pornhub, certaines requêtes sont semblables aux deux genres (voir encadré), les femmes manifesteraient, selon diverses recherches, plus d’intérêt à la soumission et au bondage (traduisant un attachement au sens littéral) mais également à l’exhibitionnisme (valorisation du corps féminin), aux parties du corps masculin (mains, fesses, épaules, …) ainsi qu’aux scénarios plus complexes, avec plus de tension érotique. Ce dernier point s’explique par le fait que, pour les femmes, l’activateur de la libido est surtout cérébral et psychique. Précisons tout de même que ceci n’est pas une généralité et que certaines consommatrices aiment tout autant les scènes hard que les hommes.
Malgré cet intérêt, il existe un malaise de la gente féminine (et parfois masculine également) vis-à-vis de la représentation de la femme ainsi que des stéréotypes machistes et sexistes véhiculés par un porno créé majoritairement par des hommes, pour des hommes. Afin de remédier à cela, plusieurs réalisatrices, dont certaines actrices X, ont décidé d’apposer (et d’imposer) leur point de vue féminin et de créer ainsi des contenus correspondant davantage aux désirs multiples et variés des femmes.
Ce nouveau genre, portant le nom de porno féministe (ou parfois dit « porna »), transforme le X en expérience plus sensuelle, plus sophistiquée, plus réaliste en étant pourtant loin de l’image soft ou cool que l’on pourrait s’en faire au premier abord. L’action est présente, les acteurs sont mis en valeur et ne sont plus réduis à de simples sexes, la temporalité est plus réaliste (l’avant/après rapport prend sa place et son importance, l’éjaculation ne devient plus l’objectif final), les gros plans gynécologiques sont évités sans pour autant supprimer les instants plus crus. Les décors sont également plus travaillés, la lingerie est mise en valeur et les physiques sont agréables tout en restant réalistes.
Parmi les pionnières du genre, nous pouvons citer :
🧡 Erika Lust, réalisatrice suédoise. Sur son site « XConfessions », elle propose un porno fondé sur le respect et le consentement, le désir et la sensualité. Dans ses films, la jouissance masculine est remplacée par l’orgasme partagé.
🧡 Lucie Blush, réalisatrice française, ancienne webdesigner d’Erika Lust. Sur sa plate-forme « commonsensual », elle propose des films avec des corps non formatés, des conditions de travail éthiques et des salaires calculés en fonction de l’expérience. Elle recherche la sincérité, la spontanéité et l’imprévu.
🧡 Olympe de G, réalisatrice française. Après avoir travaillé avec Erika Lust, elle se consacre à la création de plusieurs projets audio dont notamment « L’Appli Rose », une mise en scène de conversations érotiques où les diverses sexualités sont représentées et « Voxxx », un podcast érotique tantôt de fiction, tantôt de méditation, tantôt d’excitation brute.
🧡 Ovidie, ancienne actrice X française devenue réalisatrice (ainsi que journaliste, écrivaine, militante féministe et chroniqueuse). Elle produit son premier film à seulement 19ans et s’impose rapidement dans ce milieu principalement masculin comme l’une des rares femmes derrière la caméra. Féministe pro-sexe, le porno peut, selon elle, être un outil de libération de la femme. Outre des films, Ovidie réalise également des documentaires engagés, pédagogiques et politiques sur la sexualité.
🧡 Anoushka, réalisatrice française. Elle décroche un job de Directrice de Production dans une chaine de TV pour adultes et y rencontre Ovidie. Insatisfaite du X mainstream, elle se lance dans la production de films réalistes, esthétiques, artistiques et éthiques. Sur son site « Notasexpert », elle promet de stimuler les sens et pimenter la vie des consommateurs déçus par le porno actuel et stéréotypé.
🧡 Shine Louise Houston, réalisatrice, productrice, actrice et scénariste américaine. Avec sa société « Pink and White production » et sur sa plateforme « Pinklabel », elle soutient les nouveaux producteurs notamment en hébergeant leurs films et propose un focus cinématographique sur la complexité du désir sexuel. Aux antipodes du porno stéréotypé, son site propose du contenu avec des acteurs/actrices gay et lesbiennes, trans, des personnes de couleur, ainsi que des personnes âgées et handicapées.
Il est à noter qu’il existe une scission entre les féministes pro-sexe telles que nos pionnières ci-dessus et les abolitionnistes, convaincues que la pornographie nuit à l’image de la femme.
Entre label, récompense et festival…
Lancé en 2006 à Toronto, le Feminist Porn Awards est la première cérémonie récompensant les réalisatrices pour leurs œuvres pornographiques. Pour être primé, un film doit représenter le véritable plaisir féminin, remettre en question les stéréotypes du porno traditionnel et doit être créé par une équipe composée d’au moins une femme.
En 2009, la linguiste féministe Laura Méritt crée PornYes, à la fois un label distinguant les films « sex-positive » – ce terme désigne les œuvres ayant une attitude sexuellement positive envers les femmes – mais également le premier prix européen du film porno féministe dont les critères de sélection sont identiques à ceux du Feminist Porn Awards. Les types de réalisations primées sont multiples : documentaires sexuels, films éducatifs, longs métrages, films représentant différentes orientations sexuelles, porno avec dialogues etc.
En 2019, un collectif suisse lance le Schamlos : le festival de pornographie queer-féministe de Bern. Très loin du X mainstream et de ses stéréotypes, le concept du Schamlos est de proposer au public des films représentant une multitude d‘identités de genre, de physiques et d‘orientations sexuelles.
J’espère que ce (gros) dossier, fruit de nombreux mois de travail,
vous a permis d’apprendre plein de choses sur l’univers du X !
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https://www.filsantejeunes.com/histoire-de-la-pornographie-12430
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https://www.lapipesanstabac.com/histoire-porno-francais/
https://www.laculturegenerale.com/pornographie-erotisme-difference/
https://www.opnminded.com/2016/07/19/pornographie-et-erotisme-quelles-differences.html
https://manifesto-21.com/pourquoi-porno-industrie-culturelle/
http://www.zones-subversives.com/2015/09/reflexions-sur-la-culture-porno.html
Florian Vörös (dir.), Cultures pornographiques. Anthologie des Porn studies
https://www.universalis.fr/encyclopedie/erotisme/1-l-erotisme-dans-l-art/
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Retour aux sources : Gorge profonde. Quand le porno est sorti du ghetto, 19/02/2022
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https://jonmillward.com/blog/studies/deep-inside-a-study-of-10000-porn-stars/https://www.telepro.be/loisirs/acteur-porno-au-japon-une-espece-en-voie-de-disparition.htmlhttps://addict-porno.fr/pornohttps://www.marieclaire.fr/,j-ai-ete-habilleuse-sur-un-film-x,20256,695.asphttps://www.programme-tv.net/news/tv/60971-salaires-statistiques-ce-que-vous-ignorez-sur-l-industrie-du-porno-10-photos/
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https://www.pausecafein.fr/sexe/actrice-films-cul-longues-etudes.html
http://www.topito.com/top-actrices-porno-diplomees
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