©Adrienne Mahiels – 14/01/2023
Plus que jamais ces derniers temps, nous entendons parler de consentement. Mais… qu’est-ce donc au juste ?
Qu’est-ce que le consentement ?
Petite définition du Robert : Le consentement est l’acquiescement donné à un projet ; décision de ne pas s’y opposer.
En somme, c’est donner son autorisation, accepter volontairement qu’une ou plusieurs personnes interviennent par rapport à notre intégrité physique, notre vie privée, notre droit à l’image,…
Le consentement doit être RÉELS (chouette acronyme créé par Alie Valérie Hébert-Gentile sur son site https://caliact.com)
Réversibles :
Le consentement n’est pas illimité, il n’y a aucune valeur temporelle à un “oui”. Chaque personne est libre de changer d’avis, à n’importe quel moment, sans culpabiliser et sans apporter de raison.
N’ayez pas peur de changer d’avis, il ne faut jamais se forcer pour faire plaisir à l’autre ou “pour faire comme tout le monde”. Ecoutez-vous et soyez bon avec vous-même !
Éclairés :
Avant d’accepter, assurez-vous de savoir exactement ce qui vous attend. N’hésitez pas à poser des questions ! On ne peut consentir à quelque chose qu’en toute connaissance de cause.
Et n’oubliez pas que ce qui est évident pour une personne ne l’est pas forcément pour l’autre…
Enthousiastes :
Le consentement, c’est un “oui” enthousiaste et dynamique.
Prenez le temps de réfléchir et de vous écouter avant de consentir à un acte/une situation. Ne vous sentez pas pressé et obligé de dire oui ! Et surtout, n’essayez pas de vous convaincre d’accepter. Si vous ne voulez pas, vous ne voulez pas. Accepter quelque chose qui vous place dans une situation inconfortable ou qui va au-delà de vos limites/vos valeurs/vos principes est clairement à éviter, au risque de le regretter plus tard.
Attention, l’hésitation ou le silence ne constituent pas un consentement !
Libres :
Assurez-vous d’être en pleine capacité de vos moyens – ou que l’autre/les autres le soient. Le fait d’être sous l’influence d’une substance ou de ne pas être en état de prendre une décision pour une quelconque raison ne valide pas le consentement.
Également, lorsqu’une pression ou une manipulation vous oblige à dire oui, le consentement n’est pas libre !
Spécifiques :
Vous pouvez dire oui à une activité sans pour autant valider la suivante. Également, rien ne vous oblige à accepter systématiquement quelque chose : vous pouvez dire oui à une situation pour un moment donné et non à la même situation quelque jour plus tard. Aussi, le consentement vis-à-vis d’une personne n’est pas valable auprès d’une autre.
Et en sexualité ?
Dans le domaine de la sexualité, le consentement est primordial et mutuel afin d’éviter le moindre problème pouvant, souvent, avoir de grosses conséquences. Toute personne prenant part à l’acte doit donner son accord, en adéquation avec l’acronyme RÉELS défini au paragraphe précédent.
Plus que jamais, le consentement – ou le non-consentement – doit être volontaire et respecté, même si la personne change d’avis et même entre partenaires réguliers ! Cela crée un espace bienveillant et favorable à des rapports sans danger.
Et comme le cite Amnesty : “ Garder le silence ou ne pas dire non ne signifie PAS donner son consentement.”(…) “La question n’est pas de savoir si une personne dit « non », mais plutôt de savoir si elle dit « oui ».
Attention à la “zone grise” !
La “zone grise” est le flou engendré lorsqu’une personne n’a pas clairement exprimé son refus et que l’autre en face risque d’interpréter cela comme un consentement.
Cette “zone” fait malheureusement partie de la culture du viol : “Il/elle n’a pas dit non donc pour moi c’était un oui”, par exemple.
L’apprentissage du consentement :
Il est primordial d’inculquer l’importance du consentement dès le plus jeune âge, que cela soit dans le domaine de la sexualité ou, plus largement, dans la vie courante (comme le fait de faire la bise à un adulte). Bien entendu, les propos sont à adapter à l’âge de l’enfant.
Afin d’intégrer au mieux cette notion, il faut apprendre aux petits à respecter le consentement des autres – adultes ou enfants – mais les adultes doivent également respecter celui des enfants.
Également, il faut apprendre aux enfants à oser dire “non”, à créer des limites et à ne pas faire aux autres ce qu’ils n’aimeraient pas qu’on leur fasse.
Encore une fois, une communication libre et bienveillante est importante ! Un(e) psychologue et/ou un(e) sexologue pourra vous aider ou vous conseiller un livre ou un site sur ce sujet.
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N’oubliez pas, le consentement est primordial, peu importe l’âge, le sexe, le genre, l’orientation. Et ce même entre partenaires ayant déjà eu des rapports sexuels ! Chaque personne a ses propres limites et mérite de se faire respecter.